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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir du vendredi 28 juillet

Au moins cinq personnes ont été blessées dans une frappe russe sur la ville de Dnipro, dans le centre-est de l'Ukraine, qui a touché un immeuble d'habitation et un bâtiment des services de sécurité, selon les autorités.
Article rédigé par franceinfo
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Des secours procèdent à des recherches dans les ruines d'un immeuble touché par une frappe russe, le 28 juillet 2023. (ARSEN DZODZAIEV / ANADOLU AGENCY / AFP)

La Russie a annoncé, vendredi 28 juillet, avoir abattu deux missiles ukrainiens au-dessus du sud-ouest de son territoire, les débris du premier ayant fait au moins 16 blessés dans leur chute sur une ville proche de la frontière avec l'Ukraine. Les autorités russes annoncent fréquemment la destruction de drones ukrainiens. Le ministère de la Défense a ainsi assuré plus tôt dans la journée, avoir intercepté un de ces appareils dans la région de Moscou. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

Un missile russe touche un immeuble à Dnipro

Au moins cinq personnes ont été blessées, vendredi 28 juillet, dans une frappe russe sur Dnipro, ville dans le centre-est de l'Ukraine, a annoncé sur Telegram le ministre de l'Intérieur ukrainien. "Les missiles russes ont de nouveau semé la terreur", a commenté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur ce même réseau social, promettant de faire en sorte que la Russie "réponde de ses actes" et soit "punie". Il a par ailleurs ajouté qu'en plus d'un bâtiment d'habitation, le bâtiment des services de sécurité ukrainiens à Dnipro avait également été atteint par cette frappe russe.

Les débris d'un missile font au moins 16 blessés dans leur chute sur la ville russe de Taganrog

La Russie a annoncé avoir abattu deux missiles ukrainiens au-dessus du sud-ouest de son territoire. "Les systèmes de défense antiaérienne russes ont détecté le missile ukrainien et l'ont intercepté en vol", a ajouté le ministère, précisant que les débris "sont tombés sur le territoire de Taganrog". Selon les services de secours cités par les agences de presse russes TASS et Ria Novosti, 16 personnes ont été blessées dont 10 hospitalisées, l'une d'entre elles étant dans un état grave. L'armée russe a ensuite dit avoir abattu un deuxième missile près d'Azov, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Taganrog, sans faire de victimes.

Plus tôt dans la journée, la Russie dit avoir déjoué une attaque ukrainienne de drone dans la région de Moscou qui n'a fait ni dégât ni victime, a annoncé le ministère russe de la Défense. "Le drone a été détruit par des moyens de la défense aérienne", a-t-il déclaré sur Telegram. Cette attaque n'a fait aucune victime ni dégât, selon la même source.

Le Comité olympique russe met en doute l'impartialité du CIO

Stanislav Pozdniakov, chef du comité russe, a accusé l'autorité olympique d'agir "dans l'intérêt" de l'Ukraine, après que le CIO a appelé à faire preuve de "sensibilité" avec les sportifs ukrainiens. "Le CIO a pris le parti du conflit politique", a-t-il déploré sur Telegram en réaction à la disqualification d'une sabreuse ukrainienne qui a refusé de serrer la main de son adversaire russe aux Mondiaux.

Après avoir vue sa suspension levée quelques minutes plus tôt par la Fédération internationale d'escrime (FIE), suite au tollé provoqué par sa disqualification jeudi aux Mondiaux d'escrime pour avoir refusé de serrer la main de son adversaire russe, Olga Kharlan s'est vue garantir, vendredi, une place aux Jeux olympiques de Paris 2024 par le CIO. "Compte tenu de votre situation particulière, le Comité international olympique vous attribuera un quota supplémentaire pour les Jeux olympiques de Paris 2024 au cas où vous ne seriez pas en mesure de vous qualifier dans la période restante", peut-on lire dans une lettre signée de Thomas Bach, le président du CIO, publiée par le ministre des Sports ukrainiens, Vadym Gutzeit.

Moscou et les pays africains s'engagent à promouvoir un "ordre multipolaire"

Au dernier jour du sommet Russie-Afrique qui a réuni cette année les délégations de 49 pays africains, dont 17 chefs d'Etat, à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine a affirmé que Moscou et les pays du continent s'étaient engagés à promouvoir un "ordre mondial multipolaire" et à lutter contre le "néocolonialisme". Une déclaration commune a été adoptée à l'issue de cette rencontre, prévoyant une coopération accrue dans les domaines de l'approvisionnement alimentaire, l'énergie et l'aide au développement. Elle appelle à "créer un ordre mondial multipolaire plus juste, équilibré et durable, s'opposant fermement à toute forme de confrontation internationale sur le continent africain", selon le texte publié sur le site du Kremlin. Le texte prévoit aussi que Moscou aidera les pays africains à "obtenir réparation pour les dégâts économiques et humanitaires causés par les politiques coloniales" occidentales, y compris "la restitution des biens culturels" pillés.

La Russie a entamé depuis plusieurs années un rapprochement avec l'Afrique, y compris via les services du groupe paramilitaire Wagner.

L'UE sanctionne des Russes liés à une vaste campagne de désinformation

L'UE a imposé des sanctions à 12 personnes et entités russes accusées d'avoir participé à une vaste campagne de désinformation orchestrée par Moscou au sujet de la guerre en Ukraine, notamment via de fausses pages internet de médias occidentaux. "Nous ciblons ceux qui manipulent l'information et pratiquent l'ingérence dans le cadre d'une campagne hybride plus large de la Russie contre l'UE et ses États membres", a déclaré le chef de la politique étrangère européenne Josep Borrell, qualifiant ces sanctions de "signal fort". Mi-juin, la France avait accusé Moscou d'être derrière une vaste opération d'ingérence numérique à travers la publication de faux articles de grands quotidiens français avec des contenus hostiles à l'Ukraine. Les hackers produisaient des pages en apparence identiques à celles du site web officiel mais avec un nom de domaine différent, par exemple .ltd au lieu de .fr.

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