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Guerre en Ukraine : des députés ukrainiens veulent obliger les hommes en âge de se battre à rentrer de l'étranger

Si le texte est adopté, les hommes âgés de 18 à 60 ans auront quinze jours pour quitter leur pays d'accueil et à revenir, faute de quoi ils risqueront des peines de prison.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Des députés écoutent l'hymne ukrainien devant la Rada, le Parlement, à Kiev (Ukraine), le 16 février 2022. (STRINGER / SPUTNIK / AFP)

Les hommes ukrainiens installés à l'étranger vont-ils être contraints de rentrer au pays pour éviter une peine de prison ? Au total, 24 députés de la Rada ont déposé un projet de loi en ce sens (en ukrainien), le 8 avril, afin de compléter la loi martiale adoptée au début de la guerre et prolongée de 30 jours le 26 mars. Si ce texte est adopté, les hommes âgés entre 18 et 60 ans, susceptibles d'être mobilisés dans l'armée, auront alors quinze jours pour rentrer en Ukraine. Le projet de loi propose également d'introduire un nouvel article dans le Code pénal ukrainien, prévoyant des peines de cinq à dix ans de prison pour les personnes concernées. 

"Les changements proposés visent à assurer le plein fonctionnement des forces de défense de l'Ukraine, des autorités de l'Etat et des gouvernements locaux sous la loi martiale", détaille la note explicative du document. Seules quelques rares exceptions sont prévues par les élus à l'origine du texte, comme une interdiction de quitter le pays d'accueil, les voyages d'affaire, une hospitalisation ou une catastrophe naturelle. 

Les hommes de 18 à 60 ans n'ont déjà pas le droit de quitter l'Ukraine depuis le premier jour de la guerre, en vertu de la loi martiale, mais certains cherchent tout de même à éviter les combats. Le 10 avril, les garde-frontières du pays ont annoncé qu'au total, près de 2 200 Ukrainiens en âge de combattre avaient été arrêtés en essayant de quitter le pays. Un autre projet de loi prévoit des amendes et des peines d'un à trois ans de prison pour les conscrits, en cas de franchissement illégal de la frontière, ou des peines de trois à cinq ans de prison pour les militaires et réservistes mobilisés.

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