Guerre en Ukraine : l'agriculture freinée par les bombardements
Des villages et des terres dévastées. Chaque semaine en moyenne, 65 000 obus sont tirés sur le territoire ukrainien. La guerre n’arrête pourtant pas les récoltes. Pour l’heure, ce ne sont pas des fermiers mais des démineurs qui s'activent. Impossible de commencer les semailles, trop dangereux car la terre est truffée d'obus. Certains ont explosé, d'autres non. La mauvaise surprise du jour, un missile de fabrication russe encore en état de marche. Tout contact est donc prohibé. Le champ, abondamment bombardé, est truffé d'engins explosifs du même genre. La terre est impraticable.
40 milliards d'euros de pertes
Vitaly est agriculteur. Avec la guerre, il a dû s'adapter. Des obus et des mines, il en a trouvé beaucoup ces dernières semaines, avant la saison cruciale des semailles. L’an dernier, la récolte avait été perdue après les neuf mois d'invasion russe dans la région. Aujourd'hui, il n'a plus le choix, sa survie dépend des prochaines cultures. Il doit donc reprendre son activité, peu importe les risques. "Toute cette région est minée. Le problème de ces armes, c’est qu'elles restent dans la terre qui est ensuite envahie par la végétation", explique-t-il. L’ensemble des pertes subies depuis un an s’élèveraient à 40 milliards d'euros. Un montant que l'Ukraine veut réclamer à la Russie pour réparations de guerre.
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