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Guerre en Ukraine : l'inflation va atteindre entre 3,7% et 4,4% en 2022, selon la Banque de France

La forte inflation sera alimentée par les prix de l'énergie, mais aussi ceux de l'alimentation, selon la banque centrale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des clients dans un supermarché de Montaigu-Vendée, le 7 mars 2022, en Vendée. (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS / AFP)

L'inflation va rester "élevée tout au long de l'année 2022", à cause notamment des conséquences de la guerre en Ukraine, a estimé la Banque de France dimanche 13 mars. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) devrait ainsi atteindre 3,7% ou 4,4% sur un an, selon deux scénarios distincts. La forte inflation sera alimentée par les prix de l'énergie, mais aussi ceux de l'alimentation dont le rythme de hausse "devrait nettement augmenter dans les mois qui viennent", selon la banque centrale.

L'IPCH, qui permet des comparaisons au niveau européen et prend davantage en compte les prix de l'énergie que l'indice des prix à la consommation (IPC) national mis en avant par l'Insee, s'est élevé à 4,1% sur un an en France en février. Il devait, selon les modélisations réalisées par la Banque de France avant la guerre, revenir aux alentours de 2% avant la fin 2022.

La croissance également affectée

Autre conséquence du conflit, selon l'institution : la croissance de l'économie française devrait être réduite de 0,5 à 1,1 point en 2022. Le produit intérieur brut (PIB) français progressera de 3,4% en 2022 si le prix du pétrole s'établit en moyenne sur l'année à 93 dollars, mais de seulement 2,8% si ce prix atteint 119 dollars, a précisé la banque centrale. Elle a ajouté que, sans la guerre, elle aurait relevé sa prévision de croissance de 3,6% à 3,9% sur l'année.

Pour 2023 et 2024, la Banque de France prévoit que la croissance diminuera à 2% puis à 1,4% dans le premier scénario qualifié de "conventionnel", et à 1,3% puis à 1,1% dans le deuxième appelé "dégradé". Le directeur général de l'institution a précisé lors d'une conférence de presse que ces "deux scénarios sont possibles". Il a ajouté qu'il était incapable "de dire lequel est le plus probable" et qu'il pourrait y en avoir d'autres. La Banque de France n'a ainsi pas calculé l'effet qu'aurait un arrêt des fournitures de gaz et de pétrole russes.

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