Guerre en Ukraine : "L'urgence", selon Thierry Breton, c'est de "sortir au plus vite de la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe"
Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, chargé de la Défense au sein de la commission européenne, était invité lundi sur France Inter.
"L’urgence est là", il faut "sortir au plus vite de la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe", "pas en 2027 mais dès la fin de cette année", déclare Thierry Breton, Commissaire européen au Marché intérieur, chargé de la Défense au sein de la commission européenne, invité lundi 14 mars de France Inter. Selon lui, "la clé dans cette tragédie que nous vivons aux portes de l'Europe c'est vraiment la réponse européenne unie" et "les 27 sont unis".
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"Dans le mix énergétique de toute l'Europe, le gaz russe compte pour 9,2%", ajoute-t-il, rappelant que l'engagement pris par le Conseil européen au sommet de Versailles, et demandé à la Commission européenne, "c'est de revenir dans 15 jours avec un plan pour n'être plus dépendant qu'à 3% à la fin de cette année". "C’est quand même énorme", estime-t-il. "Pour les 3% restants, le président de la République a dit que rien n'était tabou. Il faut donc voir si on peut accélérer et trouver les mesures, mais il y aura des voies et moyens pour le faire", précise Thierry Breton.
"On n'est pas au bout de la logique du pire"
Pour le Commissaire européen, "on n’est pas au bout de cette logique du pire avec Vladimir Poutine". "Malheureusement, dans sa logique le pire n’est pas certain mais il est probable, donc il faut anticiper en permanence", souligne Thierry Breton, évoquant – en plus des sanctions économies – les réponses coordonnées de l'Europe en termes de défense. "Il a été demandé à la Commission de revenir avec un plan de mutualisation total, pour le mois de mai, afin d'acheter en commun", dans ce domaine-là, indique-t-il.
"Tous les pays européens maintenant vont passer de 1,5% à 2% leurs dépenses de défense par rapport au PIB" ce qui, selon Thierry Breton, va permettre de "monter nos dépenses de défense par rapport à ce qu’elles sont aujourd’hui, de 65 à 70 milliards d'euros de plus par an". "Il faut faire en sorte qu’on utilise ces sommes pour accroître nos investissements en Europe et non pas pour acheter à l’étranger, pour que l’Europe devienne plus autonome en matière de défense", ajoute-t-il.
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