Guerre en Ukraine : la Commission européenne annonce de nouvelles sanctions contre la Russie
La présidente de la Commission européenne a proposé mercredi la mise en place d'un embargo progressif sur le pétrole russe, l'exclusion de trois banques russes de la plateforme Swift, ainsi que des mesures contre des officiers militaires et des médias publics.
"Poutine doit payer le prix fort pour sa brutale agression". La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté le sixième train de sanctions européennes contre Moscou, en réponse à l'invasion russe de l'Ukraine, lors d'un discours devant le Parlement européen, mercredi 4 mai.
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La principale mesure proposée par la Commission : un embargo progressif sur le pétrole russe. "Nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici à la fin de l'année", a précisé la présidente. "Soyons clairs : ce ne sera pas facile", a-t-elle ajouté sur Twitter, en référence au risque de hausse des prix de l'énergie et à la difficulté de trouver de nouveaux fournisseurs.
Une dérogation est proposée a des pays "fortement dépendants", comme la Slovaquie ou la Hongrie, pour leur permettre de poursuivre leurs achats à la Russie jusqu'à fin 2023, ont précisé à l'AFP deux responsables européens. Mais Budapest a rapidement déploré qu'aucune "garantie" pour sa sécurité énergétique ne soit apportée.
Un "plan de relance ambitieux" pour reconstruire l'Ukraine
Parmi les autres sanctions, Ursula von der Leyen a notamment annoncé l'exclusion de la plateforme de paiement Swift de trois banques russes, y compris la plus importante du pays, Sberbank. Sont aussi ciblés des officiers militaires russes soupçonnés de crimes de guerre à Boutcha, ville ukrainienne où plusieurs centaines de civils ont été exécutés, ainsi que le patriarche Kirill, chef de l'Eglise orthodoxe russe et soutien affiché de la guerre. La proposition a été transmise dans la nuit de mardi à mercredi aux Etats membres, qui doivent encore l'approuver à l'unanimité.
Trois médias publics russes, "qui amplifient de manière agressive les mensonges et la propagande de Poutine", seront aussi exclus des ondes européennes. Enfin, Ursula von der Leyen a proposé que l'UE "commence à travailler sur un plan de relance ambitieux pour nos amis ukrainiens." Elle a précisé que "ce plan devrait apporter des investissements massifs", car "tant de choses doivent être reconstruites".
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