Guerre en Ukraine : la directrice des relations internationales du think tank Synopia note "une forme de lassitude" dans le soutien américain à Kiev
L'Ukraine n'est plus autant soutenue ces derniers mois par les États-Unis. Mardi 5 décembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annulé au dernier moment sa participation au Congrès américain, qui a été marqué par des discussions tendues entre démocrates et républicains sur une nouvelle enveloppe de 61 milliards de dollars d'aides à l'Ukraine. "On est à un an des élections présidentielles américaines. Le risque, c'est que l'attention des États-Unis se détourne de l'Ukraine au profit du conflit en Israël mais aussi de leurs intérêts économiques, d'un débat de politique intérieure", expose Josephine Staron, docteure en philosophie, et également directrice d'étude et des relations internationales du think tank Synopia, dans le 12/13 info, mercredi.
"Les Américains ont engagé énormément de fonds"
Néanmoins, Josephine Staron estime que le risque que cette nouvelle aide ne soit pas votée "est quand même limité". "Les Américains ont engagé énormément de fonds, d'armements et de promesses politiques pour soutenir l'Ukraine. La difficulté, c'est que beaucoup d'espoirs ont été fondés sur cette fameuse contre-offensive qui devait permettre des avancées significatives pour Kiev. Ça n'a pas été le cas. Ça n'a pas permis d'atteindre les objectifs que les États-Unis voulaient que l'Ukraine atteigne", poursuit-elle. "Aujourd'hui, on a une forme de lassitude, plus le conflit au Moyen-Orient qui fait que les esprits sont ailleurs, et un risque d'extension de ce conflit à toute la zone, dans laquelle les États-Unis sont un peu persona non grata", constate Josephine Staron.
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