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Guerre en Ukraine : "la peur des missiles" ou une vie "sans mari", le choix cornélien de femmes réfugiées en France

Plus d'un an après le début du conflit, 100 000 réfugiés ukrainiens vivent toujours en France. Ils sont 20 000 à être rentrés au pays. Deux femmes racontent à franceinfo le dilemme auquel elles sont confrontées.
Article rédigé par Valentin Dunate
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des enfants ukrainiens réfugiés en France dessinent sur un mur dans un centre d'accueil à Paris, en mars 2022. Photo d'illustration. (ALAIN JOCARD / AFP)

"Depuis le début du conflit, à peu près 180 000 Ukrainiens sont passés par la France", affirme ce lundi sur franceinfo Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l'intégration, qui estime "aux alentours de 100 000, peut-être 110 000" le nombre d'Ukrainiens présents sur le territoire français.  "Les retours au pays ont commencé dès lors que les Russes ont été éloignés de Kiev" et ils "s'intensifient depuis plusieurs mois", constate Didier Leschi. C'est le cas pour deux femmes que franceinfo a rencontré.

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Ania, 36 ans, est ainsi arrivée en France quatre jours après l'invasion russe, en février 2022. Elle a traversé la frontière ukraino-polonaise à pied, avant d'embarquer dans un avion avec son fils et sa mère. Elle pensait rester deux, trois semaines maximum. "Ça fait un an qu'on est là", soupire la jeune femme. 

Après avoir été hébergée par une famille d'accueil, Ania vit désormais dans un petit studio et pense à rentrer chez elle, en Ukraine, comme l'ont déjà fait 20 000 ressortissants ukrainiens installés dans l'Hexagone : "Mon mari est resté en Ukraine et cette distance et cette séparation, ce n'est pas facile".

"Même s'il y a ce risque des missiles, des bombardements, il y a des choses qui ont plus de valeur pour moi".

Ania, Ukrainienne réfugiée en France depuis un an

à franceinfo

"La France m'a aidée"

La menace des missiles contre les retrouvailles en famille, tel est le choix cornélien de celles et ceux qui ont fui la guerre. Marta, elle, a choisi la deuxième option. Elle est rentrée au pays après avoir passé quatre mois en France : "Je devais prendre cette décision parce que vivre sans mari, sans le père de mes enfants, ce n'était pas bien. La France et les Français m'ont aidée à [me] calmer, à avoir une vie normale, à réfléchir à comment continuer à vivre."

La France a donc été un refuge, un abri vital et salvateur pour ces deux femmes qui préfèrent vivre en famille dans leur pays.

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