Inflation et guerre en Ukraine : quel impact sur la générosité des Français ?
Cette enquête tombe le jour où démarrent les déclarations de revenus 2022, elle offre donc un regard assez précis des actions ou des intentions des Français en matière de solidarité. Et oui, l’impact de la situation internationale et française se fait bien sentir.
L’international d’abord. L'année 2022 a été marquée par une générosité en hausse grâce notamment à un élan de solidarité en faveur des victimes de la guerre en Ukraine. Un Français sur deux déclare avoir donné l’année dernière, un peu plus de 50 % même, alors qu’en 2020 et 2021, on était descendus à 48%.
La proportion de jeunes donateurs se stabilise à un niveau élevé. Il est intéressant de remarquer que la proportion des 18-24 ans qui ont donné l’année dernière se rapproche de celle observée chez les seniors (les 65 ans et plus). Jeunes et seniors partagent la même philosophie du besoin de financer de justes causes.
Plus de dons, mais moins élevés qu’en 2020
Les dons consentis en 2022 sont moins élevés qu’au début de la crise sanitaire en 2020. Concrètement, en 2020, les donateurs avaient déboursé en moyenne 395 euros. En 2022, le don moyen est descendu à 333 euros, ce qui reste très honorable vu le contexte difficile de pouvoir d’achat. Pour ce qui est des hauts revenus, ils ont été moins nombreux l’année dernière, mais le montant moyen des dons a progressé pour atteindre 2 372 euros par donateur. Moins nombreux à donner, mais on donne davantage par tête.
L’impact de la hausse des prix se fera clairement sentir sur les dons cette année et les premiers éléments qui remontent de l'enquête Ipsos inquiètent les milieux associatifs. Les témoignages recueillis auprès des donateurs montrent que l’inflation, qui est actuellement au plus haut depuis 40 ans, aura des conséquences directes sur les dons, en nombre et en valeur. Près de deux donateurs sur cinq interrogés comptent débloquer un montant moins élevé cette année qu’en 2022, baisse du pouvoir d’achat oblige.
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