Guerre en Ukraine : la Pologne souhaite pouvoir abattre dans le ciel ukrainien les missiles russes qui la menacent

Radoslaw Sikorski s'est exprimé dans le "Financial Times" publié lundi, une semaine après qu'un missile russe est entré sur le territoire de la Pologne, voisine de l'Ukraine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre des Affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski, lors d'une réunion de l'Otan, à Washington (Etats-Unis), le 11 juillet 2024. (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / AFP)

"Je suis personnellement d'avis que, lorsque des missiles hostiles sont sur le point de pénétrer dans notre espace aérien, il serait légitime de se défendre", a déclaré le ministre des Affaires étrangères polonais. Dans un entretien accordé au Financial Times et publié lundi 2 septembre, Radoslaw Sikorski a fait valoir "qu'une fois [que des missiles] ont pénétré dans notre espace aérien, le risque que des débris blessent quelqu'un devient important", a-t-il dit.

Ces déclarations interviennent une semaine après qu'un "appareil volant" est entré sur le territoire de la Pologne, pays membre de l'Otan et allié fidèle de Kiev, au moment des frappes russes massives en Ukraine voisine. Perdu par les radars, le drone n'a toujours pas été retrouvé. Au moins deux autres cas de missiles russes entrant sur le territoire polonais ont été signalés par le passé par Varsovie.

L'Otan veut éviter l'escalade 

"Etre membre de l'Otan ne supplante pas la responsabilité de chaque pays en matière de protection de son propre espace aérien, c'est notre devoir constitutionnel", a poursuivi le ministre polonais, ajoutant que Kiev était favorable à de telles opérations : "Les Ukrainiens nous ont dit 'Vous êtes les bienvenus'", a-t-il assuré au quotidien britannique. 

A l'issue de ces déclarations du ministre des Affaires étrangères polonais, un responsable de l'Otan cité par l'AFP a déclaré, sous le couvert de l'anonymat, que l'Alliance atlantique avait "la responsabilité d'empêcher que la guerre menée par la Russie ne s'aggrave encore". "L'Otan n'est pas partie au conflit et ne deviendra pas partie au conflit", a déclaré cette source. "Nous reconnaissons le droit de chaque pays allié à protéger son propre espace aérien, mais ce que les alliés font individuellement pour soutenir l'Ukraine peut également avoir une incidence sur l'Otan dans son ensemble", a-t-elle rappelé.

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