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Guerre en Ukraine : la Russie suspendue du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies

C'est la deuxième suspension de l'histoire de l'ONU, après l'éviction de la Libye en 2011.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'Assemblée générale des Nations unies lors d'une session spéciale d'urgence sur l'invasion de l'Ukraine, le 7 avril 2022 à New York. (MICHAEL M. SANTIAGO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

C'est une décision historique. L'Assemblée générale de l'ONU a suspendu, jeudi 7 avril, la Russie de son siège au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies en raison de l'invasion de l'Ukraine. Une décision "illégale", a réagi le ministère russe des Affaires étrangères.

Sur les 193 pays membres, 93 ont voté pour, 24 contre et 58 se sont abstenus. Mais les abstentions n'étaient pas prises en compte dans la majorité des deux-tiers requise parmi les seuls votes pour et contre.

La Chine dénonce une "démarche hâtive"

Il s'agit de la deuxième suspension de l'histoire de l'ONU, après l'éviction de la Libye en 2011. Elle a été initiée par les Etats-Unis. Parmi les pays ayant voté contre figure la Chine, qui a dénoncé une "démarche hâtive", le fait de mettre "de l'huile sur le feu" ainsi qu'un "précédent dangereux". L'Iran, le Kazakhstan et Cuba ont aussi voté contre. Sans surprise, la Russie, la Biélorussie et la Syrie se sont opposées à la résolution proposée au scrutin.

Malgré des pressions ces derniers jours de Moscou pour que les pays votent contre, plusieurs Etats africains, dont l'Afrique du Sud et le Sénégal, ont choisi l'abstention, jugeant que la résolution suspendant Moscou "préjuge les résultats de la commission d'enquête" créée début mars par le Conseil des droits de l'homme.

L'Ukraine "reconnaissante"

Le Brésil, comme le Mexique et l'Inde, tous trois membres non-permanents actuellement du Conseil de sécurité de l'ONU, a adopté la même position abstentionniste. Le Chili a en revanche voté pour.

Selon Washington, la suspension de la Russie du Conseil des droits de l'homme, qui siège à Genève, est bien davantage que symbolique et accroît "l'isolement" de Moscou sur la scène internationale depuis l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

L'Ukraine s'est dite "reconnaissante" de cette décision, affirmant que les "criminels de guerre" ne devaient pas y être représentés. Pour l'ambassadeur d'Ukraine en Ukraine, Vadym Omelchenko, invité de franceinfo jeudi, cette sanction envers Moscou est "un signe très important".

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