Suspension de la Russie du conseil des droits de l'Homme de l'ONU : "Un signe très important" pour l'ambassadeur d'Ukraine en France
Pour Vadym Omelchenko, invité de franceinfo jeudi, cette sanction envers Moscou dans le cadre de la guerre en Ukraine "n'est qu'un début".
La suspension de la Russie du Conseil des droits de l'homme de l'ONU est "un signe très important", s'est félicité jeudi 7 avril sur franceinfo Vadym Omelchenko, ambassadeur d’Ukraine en France, après la décision prise par l'Assemblée générale de l'ONU, avec 93 voix pour, 24 voix contre et 58 abstentions. Ce sont les États-Unis qui ont initié ce vote. C'est "la première appréciation juridique du comportement de la Fédération de Russie", a-t-il ajouté. Vadym Omelchenko est "persuadé que ce n'est que le début et que ce comportement inhumain conduira la Russie devant un tribunal international".
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que les "pourparlers allaient se poursuivre avec la Russie" malgré le massacre de Boutcha, a rappelé l'ambassadeur d'Ukraine en France. Même si "ce n'est pas facile après ce qu'on découvre à Boutcha et dans d'autres villes, concède-t-il, les pourparlers doivent se poursuivre car la vie de chaque Ukrainien compte".
Vadym Omelchenko estime que les sanctions contre la Russie "fonctionnent, peut-être pas aussi vite que nous voudrions mais elles fonctionnent". L'ambassadeur assure que les autorités ukrainiennes "disposent d'informations sur le sujet". Toutefois, la sanction principale doit rester selon lui "l'embargo pour les hydrocarbures en provenance de Russie" car "cet argent sert à financer la guerre, l'armée russe et la police russe qui maintient dans la crainte la population russe". L'Ukraine "souhaite et exige" que les pays de l'Union européenne arrêtent leurs importations de gaz russe. "C'est le prix que le monde devrait payer pour que cette guerre en Europe cesse".
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