Cet article date de plus de deux ans.

Guerre en Ukraine : la vidéo au service de la propagande

Publié
Temps de lecture : 1min
Guerre en Ukraine : la vidéo au service de la propagande
Guerre en Ukraine : la vidéo au service de la propagande Guerre en Ukraine : la vidéo au service de la propagande (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - N. Carvalho, A. Vahramian, S. Yassine, L. Lavieille, Kyroli, C. Delaire
France Télévisions

Alors que la guerre se poursuit à l'est de l'Europe, l'armée ukrainienne continue d'instrumentaliser les soldats russes prisonniers. Une stratégie qui a pour but d'affaiblir moralement le camp d'en face.

Une boisson chaude et des petits gâteaux. Ambiance salon de thé pour ce soldat russe qui peut même passer un coup de téléphone à sa mère pour la rassurer. Montrer des militaires russes démobilisés pour atteindre le moral adverse, c’est le but de la propagande ukrainienne. Mais ces images, diffusées à l’origine sans floutage par l’armée ukrainienne, sont interdites par le droit international et l’article 13 de la troisième convention de Genève qui stipule que "les prisonniers de guerre doivent de même être protégés en tout temps, notamment contre tout acte de violence ou d’intimidation, contre les insultes et la curiosité publique". 

Protéger la dignité des prisonniers de guerre

"Cette interdiction de les soumettre à la curiosité publique s’applique à toute forme de médias. Aujourd’hui c’est Internet, Twitter, des vidéos YouTube etc.", explique Julia Grignon, professeure à l’Université de Laval. Et de poursuivre : "On le fait pour protéger leur dignité. En un mot, des prisonniers de guerre sont des combattants qui se sont impliqués dans leurs forces armées et qui font leur métier. À partir du moment où ils sont capturés, ils doivent être protégés et il n’y a aucune raison de les humilier".  Pourtant, les services secrets ukrainiens continuent de diffuser en masse ces vidéos de propagande teintées d’un discours formaté qui n’est pas spontané.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.