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Guerre en Ukraine : Kiev prévoit des exportations de céréales "dès cette semaine" malgré la frappe russe contre Odessa

Des missiles russes ont atteint le principal port ukrainien. La Russie, qui assure avoir visé une cible militaire, estime que cette frappe ne gène pas l'application de l'accord qu'elle a signé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des pompiers interviennent sur un bateau dans le port d'Odessa (Ukraine), touché par des missiles, le 23 juillet 2022, sur une photo transmise par le conseil municipal. (ODESSA CITY COUNCIL TELEGRAM CHANNEL / AFP)

La frappe russe qui a touché le port ukrainien d'Odessa, samedi, a jeté un doute sur l'application de l'accord qui devait permettre la reprise des exportations de céréales ukrainienne. Mais malgré cet écueil, l'Ukraine compte "commencer [les convois] dès cette semaine", a assuré Oleksandre Koubrakov, le ministre ukrainien de l'Infrastructure, lundi 25 juillet.

"Nous nous attendons à ce que l'accord commence à fonctionner dans les prochains jours et nous prévoyons qu'un centre de coordination sera mis en place à Istanbul dans les prochains jours", a précisé Oleksandre Koubrakov. Les navires pourront transporter des céréales, mais aussi des fertilisants, a-t-il annoncé.

Le ministre a cependant présenté le risque de bombardements russes comme l'entrave principale à la reprise des exportations. "Si les parties ne garantissent pas la sécurité, cela ne marchera pas", a-t-il prévenu, dans un appel à la Turquie et l'ONU, les garants de l'accord.

90% de la production exportés par la mer

Moscou, de son côté, a maintenu sa ligne de défense concernant la frappe sur Odessa. Ces missiles visaient "uniquement l'infrastructure militaire", a assuré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. "Ce n'est pas du tout lié à l'infrastructure utilisée pour la mise en œuvre de l'accord sur les exportations de céréales. (...) C'est pourquoi cela ne peut ni ne doit gêner le début du processus de chargement", a-t-il ajouté lors de son briefing téléphonique quotidien à la presse.

L'accord signé vendredi à Istanbul prévoit notamment l'instauration de couloirs sécurisés afin de permettre la circulation en mer Noire des navires marchands et l'exportation de 20 à 25 millions de tonnes de céréales grains bloquées en Ukraine. L'exportation de blé, maïs et tournesol d'Ukraine se faisait à 90% par la mer et pour l'essentiel par Odessa, principal port ukrainien, qui concentrait 60% de l'activité portuaire du pays.

Les premières exportations se feront depuis Tchornomorsk, au sud d'Odessa, a précisé le vice-ministre ukrainien de l'Infrastructure, Iouri Vaskov, avant la reprise des convois depuis le port d'Odessa, puis celui de Pivdenny. "Dans les deux prochaines semaines, nous serons techniquement prêts à effectuer des exportations de céréales depuis tous les ports ukrainiens", a-t-il affirmé.

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