Guerre en Ukraine : les grandes entreprises françaises doivent-elles quitter la Russie ?
Partir, ou rester ? C'est le dilemme de grands groupes français, très implantés en Russie. Ils subissent de fortes pressions, notamment de la part des Ukrainiens qui les accusent de financer ceux qui les bombardent.
TotalEnergies, la Société Générale, Renault ou encore Leroy Merlin, installées en Russie, vont-elles quitter le pays ? Sous pression depuis le début de la guerre, TotalEnergies s'interroge sur sa présence en Russie. Dans la soirée du mardi 22 mars, le groupe a annoncé prendre la décision "d'arrêter tout achat de pétrole ou de produits pétroliers russes", au plus tard à la fin de l'année 2022. La grande distribution est également concernée.
Les entreprises responsables de leurs salariés
Après la frappe qui a touché l'un de ses magasins à Kiev (Ukraine) dans la soirée du dimanche 20 mars, Leroy Merlin est en difficulté. Sur les réseaux sociaux, une pétition lancée par des salariés ukrainiens demande à l'enseigne de cesser ses activités en Russie. Contactée, la direction refuse de s'exprimer. Comme le spécialiste du bricolage, d'autres entreprises, comme Décathlon, Auchan, Danone ou Bonduelle sont installées en Russie. Elles emploient au total 160 000 salariés. "Quand vous avez des salariés en Russie, vous êtes responsables de vos salariés, vous pouvez mettre la clé sous la porte du jour au lendemain", explique Elie Cohen, économiste.
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