Guerre en Ukraine : les habitants de Kiev prêts à "tenir", malgré les coupures d'eau et d'électricité
Après les attaques russes contre des installations énergétiques d'Ukraine, de nombreuses régions du pays sont privées d'électricité et d'eau potable. À Kiev, les habitants subissent ces coupures avec résilience ou lassitude. Ils se préparent surtout mentalement au prochain hiver.
Moscou confirme et se félicite d'avoir frappé, lundi 31 octobre, des infrastructures énergétiques en Ukraine. Avec des "armes de haute précision", déclare le ministère de la défense. Kiev de son côté condamne une "attaque massive".
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Ces attaques ont notamment entraîné des coupures d’eau et d'électricité. Toute la journée, les réparateurs se sont affairés. À Kiev, 350 000 foyers ont été privés d'électricité. Selon le maire de la capitale, 80% des habitants de la capitale sont toujours également privés d'eau potable. La raison : sans électricité, les pompes qui permettent l'acheminent de l'eau dans les appartements ne peuvent fonctionner. "Pratiquement tous les lundis depuis un mois, Vladimir Poutine nous offre cette nouvelle routine", raconte, lassée, une habitante de la capitale.
Des quartiers des heures sans électricité
À Kiev, les gens ne s'abritent pratiquement plus mais ils se remettent à constituer notamment des réserves d'eau. Depuis plusieurs jours, la ville est plongée le soir dans le noir. Il faut économiser l'électricité. Des quartiers en sont privés des heures durant. "On peut tenir sans électricité, sans eau... Mais le pire, des journées comme aujourd'hui, c'est de ne pas réussir à joindre nos familles pour nous assurer qu'elles sont en sécurité", témoigne une jeune bibliothécaire de la capitale. Faute d’électricité, les communications sont perturbées.
L’Ukraine est parvenue, selon les autorités ukrainiennes, à intercepter la plupart des frappes. Mais il est très difficile d'avoir des informations claires. Les autorités affirment cependant être parvenues à éviter le pire. Des dizaines de missiles auraient pu être effectivement interceptés par le système de défense anti-aérien. Le système de défense anti-aérien date de la guerre froide mais il est de plus en plus performant grâce aux systèmes fournis par les pays alliés, États-Unis en tête.
"Avons-nous le choix ?"
Mais l'inquiétude est là. La Russie a visé aujourd'hui le barrage de Vyshgorod, au nord de la capitale. Si une telle infrastructure venait à être sérieusement endommagée, les conséquences seraient colossales pour la capitale. Les Ukrainiens se montrent, à leur habitude, résilients. Ce matin, la capitale fonctionnait à peu près normalement. "Nous devons nous habituer à cela. Avons-nous le choix ?", déclare une jeune femme, la trentaine qui tient un théâtre.
"Pour le moment, ce n'est pas grand-chose. D'autant que l'hiver n'est pas encore là."
Une habitante de Kievà franceinfo
Les habitants se préparent mentalement à un hiver qui risque d'être glacial. Sans ou avec un chauffage fonctionnant par intermittence. "C'est la guerre, que peut-on y faire…", résume un jeune restaurateur. Son établissement aujourd'hui n'a pu fonctionner que pendant une heure.
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