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Guerre en Ukraine : malgré les attaques, le pays essaie déjà de se reconstruire

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Guerre en Ukraine : malgré les attaques, le pays essaie déjà de se reconstruire
Article rédigé par France 2 - S. Perez, C. Cormery, L. Lavieille, D. Padlaka, A. Makrushyn
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De nouvelles attaques de drones russes sur la région d’Odessa a été déjouée par Kiev, mais a fait 3 blessés. Dans certaines régions, on pense à l’avenir malgré tout. Une aubaine pour les entreprises françaises présentes sur le terrain pour recréer et rebâtir.

La reconstruction de l’Ukraine a déjà commencé : c’est le plus grand chantier européen depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec un enjeu environnemental : que faire des montagnes de déchet ? Hostomel, dans la banlieue de Kiev, et son aéroport militaire ont été au centre des violents combats au début de la guerre. Des ouvriers spécialistes de la démolition s’affairent sur un ancien supermarché haut de gamme. "Le métal sera sûrement recyclé, tout le reste va aller à la décharge. J’espère que ça va aider à reconstruire ailleurs", explique Igor, un ouvrier du BTP. 

Des gravats revalorisés

Hostomel veut devenir une cité du futur piétonne, verte et championne des matériaux recyclés. Une opportunité pour la PME française Néo-Éco, représentée sur place par l’ingénieur Mathieu Morival. 50 000 tonnes de gravats d’immeubles détruits vont être réutilisés pour construire de nouveaux logements : "On est à peu près à 95 % de revalorisation des matériaux, dans le projet de construction sans avoir à les transporter, ni à extraire de nouveaux matériaux de carrière", explique Mathieu Morival. Mazay, qui a toujours vécu dans le quartier, est prêt à accepter le changement, et pas seulement pour des raisons écologiques : "En tant que nation indé, on doit apprendre à utiliser les matériaux dont on dispose", estime-t-il. Il souhaite conserver les restes de projectiles collectés dans les ruines de son immeuble pour créer un petit musée. 

"La question environnementale sera importante à éluder dans la reconstruction de l’Ukraine. Selon certaines études, +1,5 milliard de tonnes de déchets sont issus des bâtiments démolis et la guerre n’est pas terminée", conclut la journaliste Stéphanie Perez.

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