Guerre en Ukraine : Médecins sans frontières espère que l'annonce d'un cessez-le-feu à Marioupol s'inscrira dans "le long-terme"
Selon Mego Terzian, le président de l'ONG, "ce serait très dur d'organiser les évacuations de dizaines de milliers de personnes en l'espace de quelques heures" alors que les conditions sont très difficiles sur place.
"On espère un cessez-le-feu de long-terme", a réagi mercredi 30 mars sur franceinfo le président de Médecins sans frontières, Mego Terzian, après l'annonce par la Russie d'un cessez-le-feu jeudi dans la ville de Marioupol, dans le cadre de la guerre en Ukraine. Il souhaite "un accès sécurisé des aides humanitaires dans la ville" et "une évacuation sécurisée des civils". "J'espère qu'il y aura beaucoup de populations qui sortiront si les bus passent vraiment." Selon différentes estimations, 150 000 civils survivent dans le dans le port ukrainien assiégé.
Selon Mego Terzian, il faudra plus de 24 heures pour évacuer les civils, "vu les conditions des routes dans la ville". "On a des informations selon lesquelles les routes sont minées. Ce serait très dur d'organiser les évacuations de dizaines de milliers de personnes en l'espace de quelques heures." Il décrit par ailleurs une situation "dramatique" à Marioupol. "Les populations cherchent de l'eau dans les radiateurs, il n'y a plus de médicaments, des cadavres partout dans les rues"
"Le plus important, c'est que les deux belligérants soient d'accord pour le passage sécurisé des populations civiles de Marioupol vers Zaporijia", estime le président de Médecins sans frontières qui "redoute tout dans cette guerre très violente". Selon lui, cette opération d'évacuation annoncée "est très politique". "La France, mais aussi la Turquie et la Grèce, qui d'ordinaire ne collaborent pas sur des affaires humanitaires, vont participer à cette évacuation. Pour moi, tous ces actes sont onc politiques." Il espère tout de même que si cette opération a lieu jeudi, elle "pourra déclencher des opérations humanitaires ailleurs".
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