Cet article date de plus d'un an.

Guerre en Ukraine : rencontre avec un milicien de Wagner capturé par l'armée de Kiev

Publié
Durée de la vidéo : 3 min
Guerre en Ukraine : rencontre avec un milicien de Wagner capturé par l'armée ukrainienne
Article rédigé par France 2 - A. Vahramian, S. Yassine, P. Miette, P. Yurov
France Télévisions
France 2
Sur le terrain, les soldats ukrainiens affrontent les miliciens de Wagner. Une équipe de France Télévisions a exceptionnellement pu rencontrer l'un de ces hommes, recruté dans une prison russe et capturé à Bakhmout.

C'est l'un de ses gardes qui emmène au prisonnier. Son cachot, un petit local sans fenêtre, est situé dans un immeuble d'habitations. Le détenu a tout juste 27 ans, et est Russe. Un soldat ukrainien est présent durant l'entretien. Il a été capturé à Bakhmout (Ukraine), trois jours après son arrivée sur la ligne de front. "Il y avait 93 hommes dans ma compagnie. Sur le champ de bataille, je l'ai vu : la moitié d'entre eux sont morts", confie-t-il. 

Une remise de peine 

Il dit avoir été capturé en prison. Il purgeait une peine de 10 ans pour trafic de drogues et complicité de meurtre, quand il a vu arriver le chef de la milice Wagner. "Il est arrivé en hélicoptère. (…) C'était le seul à porte un pistolet, alors que les gardes, les employés de la prison n'ont droit qu'à des bâtons", raconte-t-il. Pour combattre en Ukraine, Wagner propose 100 000 roubles, soit 1 200 euros par mois. "J'en avais marre d'être en prison. J'ai signé pour six mois. Je me bats six mois, et je bénéficie d'une remise de peine. Et ils m'ont dit : 'Si Bakhmout tombe pendant votre contrat, alors vous rentrez chez vous tout de suite", ajoute-t-il. 

 

Après 21 jours d'entraînement, il a rejoint le front. Il dit ne pas avoir assez de nourriture, et pas de commandement. "Ils s'en foutaient qu'on revienne ou pas, qu'on reste vivant ou pas", dit le soldat. Il pourrait désormais être échangé contre des soldats ukrainiens. Il affirme ne pas penser "rester vivant" s'il venait à rentrer en Russie. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.