Guerre en Ukraine, Taïwan, Soudan... Ce qu'il faut retenir de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7
Des mises en garde et des appels à la paix. Réunis au Japon depuis dimanche, les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 (France, Japon, Etats-Unis, Canada, Allemagne, Italie et Royaume-Uni) ont rendu leurs conclusions après deux jours de discussions. Ils ont notamment évoqué les situations tendues aux quatre coins de la planète : en Ukraine, à Taïwan, en Afghanistan ou encore au Soudan. Franceinfo vous résume les annonces faites par les chefs de la diplomatie des principaux pays industrialisés.
Sur la guerre en Ukraine
Ils ont d'abord mis sévèrement en garde les pays qui aideraient la Russie en leur promettant de faire payer "le prix fort". Ils se sont aussi engagés à continuer à "intensifier" les sanctions contre la Russie et de redoubler d'efforts pour éviter leur contournement par des pays tiers. Le communiqué final de leur réunion juge par ailleurs "inacceptable" la "rhétorique nucléaire irresponsable" de Moscou qui menace de déployer des armes en Biélorussie.
Sur les tensions autour de Taïwan
Ils ont exprimé leur opposition aux "activités de militarisation" de Pékin en mer de Chine méridionale, assurant que les revendications maritimes étendues de la Chine n'avaient "pas de base juridique". "Il n'y a pas de changement dans les positions basiques des membres du G7 sur Taïwan", ont également déclaré les diplomates, estimant "indispensable" le maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan. Leur texte évoque ainsi les "inquiétudes" concernant "l'expansion continue et accélérée de l'arsenal nucléaire de la Chine", l'appelant à œuvrer à "la stabilité par une plus grande transparence".
Sur les combats au Soudan
Les chefs de la diplomatie ont aussi "condamné avec force" les combats qui ont éclaté depuis samedi au Soudan. "Nous demandons instamment à toutes les parties de mettre immédiatement fin à la violence, de désamorcer les tensions et de rétablir un régime civil au Soudan", ont-ils déclaré. Ces affrontements entre l'armée régulière et une puissante force paramilitaire ont déjà fait près de 200 morts, selon l'ONU.
Un cessez-le-feu "permettrait de fournir l'aide humanitaire aux personnes affectées par les combats, de réunir des familles soudanaises et d'assurer la sécurité des membres de la communauté internationale à Khartoum", selon les propos du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui s'est entretenu séparément avec le chef de l'armée régulière, Abdel Fattah al-Burhane, et celui des forces paramilitaires, Mohamed Hamdane Daglo.
Sur l'Afghanistan et la Corée du Nord
Ils ont exigé la levée "immédiate" de l'interdiction "inacceptable" faite aux Afghanes de travailler pour des organisations non gouvernementales et les Nations unies, promulguée ce mois-ci par le gouvernement taliban en Afghanistan. Ils ont également condamné "les violations systématiques des droits humains des femmes et des jeunes filles et la discrimination à l'encontre des membres de minorités religieuses et ethniques" par les autorités talibanes. Ils ont enfin enjoint la Corée du Nord de "s'abstenir" de tout nouvel essai nucléaire ou tir de missile balistique sous peine d'une "réponse internationale rapide, unie et robuste".
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