Hommage à Frédéric Leclerc-Imhoff tué en Ukraine : un journaliste "engagé et altruiste", se souviennent ses proches
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées vendredi après-midi, place de la République à Paris, pour rendre hommage au journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff, mortellement touché par un éclat d'obus fin mai en Ukraine.
Collègues, journalistes, amis... Ils étaient des centaines à se rassembler vendredi 10 juin, en fin d'après-midi, place de la République à Paris pour rendre hommage à Frédéric Leclerc-Imhoff, reporter français de BFMTV, mort dans le Donbass, en Ukraine, fin mai, à l'âge de 32 ans. Un hommage pour saluer la mémoire tout à la fois du jeune homme et du journaliste.
De nombreuses interventions se sont succédé, pour parler de son travail, de la façon dont il concevait son métier sur le terrain. Parmi les personnes présentes : le directeur de la rédaction de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel, le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, mais aussi des membres de sa famille et ou bien son compagnon, Sam Cottet
"Nos amis meurent, nos voisins meurent, ne regardons pas ailleurs". C'est ce qu'on peut lire sur la pancarte de ses anciens camarades de promo d'école de journalisme. Audrey en fait partie :"il a pris un risque énorme pour le droit d'informer, un risque pris pour les autres". Elle décrit un camarade sensible. "Frédéric a toujours été quelqu'un de très engagé, très altruiste". Obsédé par l'idée de donner la parole aux sans-voix, à tous ceux "à qui l'on ne tend jamais le micro". Tout cela transpirait dans son travail, dit-elle. "Mais il était aussi très drôle, toujours là pour ses potes. C'était vraiment une belle personne". Comme ses camarades de promo, elle est révoltée parce ce qui se passe en Ukraine, "on est personnellement touchés avec la mort de notre ami".
Défendre la liberté de la presse
La direction de BFMTV a rappelé que Frédéric Leclerc-Imhoff n'était pas une tête brûlée. Sa mission avait été sécurisée au maximum, et lors de ce rassemblement un hommage a aussi été rendu à ceux qui travaillaient avec lui : Maxime Brandstaetter, journaliste qui a été blessé à la jambe lors de l'explosion de l'obus, ainsi que Oksana Leuta, la "fixeuse" ukrainienne de l'équipe de BFMTV, qui aide à la réalisation et à la traduction des sujets.
Un rassemblement, aussi, pour rappeler que la liberté de la presse est précieuse et jamais acquise. Partout ailleurs, mais aussi en France. Depuis le début de l'année, trente-et-un journalistes sont morts dans le monde. Huit ont péri en Ukraine. Cinq-cents sont actuellement emprisonnés.
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