L'Ukraine "ne peut plus attendre" : Volodymyr Zelensky exhorte l'Otan à fournir des armes
"Nous ne pouvons plus attendre que des décisions soient prises." Volodymyr Zelensky, a exhorté, vendredi 19 avril, l'Otan à livrer le plus rapidement possible des armes à l'Ukraine, qui "ne peut plus attendre" face à la pression russe. Après avoir rendu visite à ses troupes dans l'est de l'Ukraine vendredi matin, le président ukrainien s'est exprimé en visioconférence devant l'Otan, à la veille d'un vote clé du Congrès américain sur une aide de 61 milliards de dollars.
"Je vous demande de prendre en considération nos demandes le plus rapidement possible", a lancé Volodymyr Zelensky, selon des propos rapportés par ses services. "Cela dépend entièrement de votre choix (...) Le choix de déterminer si nous sommes vraiment alliés", a-t-il poursuivi.
"Nos capacités au sol sont malheureusement limitées"
Le président ukrainien réclame notamment au moins sept systèmes antiaériens Patriot supplémentaires, deux jours après une frappe russe particulièrement meurtrière qui a fait 18 morts mercredi à Tchernihiv. Quant à repousser les troupes russes, "tant que la Russie a l'avantage dans les airs et peut s'appuyer sur la terreur menée par les drones et les roquettes, nos capacités au sol sont malheureusement limitées", a reconnu le président ukrainien.
A l'issue de ce conseil entre les ministres de la Défense de l'Otan et Volodymyr Zelensky, le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, a annoncé un accord pour livrer à Kiev plus de systèmes antiaériens, sans le délai. Les ministres des Affaires étrangères des Etats du G7 ont dans le même temps pris vendredi "l'engagement" de "renforcer" les moyens de défense antiaérienne de l'Ukraine, après une réunion en Italie.
L'Ukraine, qui fait face à des pénuries de munitions, est dans l'incapacité de protéger l'ensemble de ses villes et de ses infrastructures énergétiques, régulièrement ciblées par l'armée russe depuis plusieurs semaines. Kiev n'a de cesse de réclamer à ses partenaires munitions et systèmes antiaériens pour contrer ces frappes russes, mais les divisions en Europe et surtout à Washington ont ralenti les livraisons dans le domaine militaire.
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