La France envoie des avions de chasse en Ukraine : "Emmanuel Macron a raison", réagit Raphaël Glucksmann
Le président de la République a annoncé jeudi soir, lors de son interview télévisée, l'envoi en Ukraine d'avions de chasse Mirage 2000-5 et d'une brigade d'instructeurs. "Emmanuel Macron a raison", a réagi Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, vendredi 7 juin sur franceinfo.
"Maintenant, nous allons vérifier que ça se fait rapidement", prévient Raphaël Glucksmann. Car "ça fait des mois que nous le demandons au Parlement européen", tient-il à souligner.
Cette livraison d'avions de combat Mirage 2000-5 s'accompagnera de "sessions de formation". Emmanuel Macron souhaite que "les pilotes puissent être formés dès cet été" pour qu'ils "aient ces avions dès la fin de l'année", car "il faut cinq à six mois" pour une formation complète. La France "a trop tardé", critique l'eurodéputé. Or, "si le front ukrainien s'effondre, faute d'aide européenne, nous serons responsables d'une immense débâcle de l'Europe", affirme-t-il.
"Cette guerre nous concerne, c'est notre sécurité"
"Ce n'est pas simplement par solidarité avec l'Ukraine que nous devons l'aider à résister mais c'est par conscience de nos intérêts vitaux parce que nous sommes les cibles de la croisade de Vladimir Poutine, parce que la solidarité en Europe se joue maintenant sur le front ukrainien", commente la tête PS-Place publique aux Européennes. "Cette guerre nous concerne, c'est notre sécurité", insiste-t-il.
Sur l'envoi d'instructeurs militaires français en Ukraine, Emmanuel Macron semble temporiser. Il n'y a pas d'annonce lors de son interview alors que des discussions sont en cours entre Paris et Kiev. La France souhaite constituer une coalition de pays disposés à envoyer des troupes en Ukraine pour des missions d'entraînement. "S'il veut l'annoncer avec d'autres alliés, pourquoi pas, mais il faut avancer rapidement sur la question", insiste Raphaël Glucksmann précisant qu'il "a fixé une ligne rouge depuis le 24 février 2022", date du début de la guerre en Ukraine. "Pas de troupes combattantes sur le front, pas de confrontation militaire directe avec la Russie de la part des pays occidentaux, des pays européens".
La France ne serait pas "cobelligérant" en envoyant des instructeurs en Ukraine. "Il ne faut pas croire à la propagande de Poutine. Nous aidons une Nation envahie à résister", affirme Raphaël Glucksmann. "Aujourd'hui, si on veut la paix en Europe, il faut faire preuve de fermeté et ne pas céder au chantage de Vladimir Poutine", ajoute-t-il.
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