La France va "former jusqu'à 2 000 soldats ukrainiens" sur son sol, annonce le ministre des Armées, Sébastien Lecornu
Dans un entretien accordé au quotidien "Le Parisien", le ministre explique que ces militaires seront affectés dans des unités françaises dans le cadre de formations, notamment à l'usage de matériel livré à Kiev par Paris.
"Nous faisons cela en respectant les règles de droit, sans jamais être dans la cobelligérance car nous ne sommes pas en guerre. Nous aidons un pays qui est en guerre." Dans un entretien publié dimanche 16 octobre dans Le Parisien (article réservé aux abonnés), le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé que la France allait former "jusqu'à 2 000 soldats ukrainiens" sur son sol.
C'est la première fois que la France accueille des soldats ukrainiens pour des sessions d'entraînement sur le territoire depuis le début du conflit et l'invasion russe en Ukraine, mais de telles sessions ont déjà eu cours dans d'autres pays, en particulier au Royaume-Uni.
Ces militaires "seront affectés dans nos unités pour plusieurs semaines", a expliqué le ministre. Les formations porteront sur trois niveaux : "la formation généraliste du combattant", "des besoins spécifiques signalés par les Ukrainiens, comme la logistique", et "les matériels fournis".
Une livraison de systèmes de défense antiaérienne
Car la France va également livrer des systèmes de défense antiaérienne de courte portée Crotale à l'Ukraine, a souligné Sébastien Lecornu, précisant une annonce faite en ce sens mercredi par le président Emmanuel Macron. Leur nombre "est en train d'être défini avec les Ukrainiens", mais "sera significatif pour leur permettre de défendre leur ciel", assure-t-il. "Nous en possédons douze, mais c'est un dispositif qui a vocation à progressivement s'éteindre et à être remplacé par des Mamba [systèmes de défense antiaérienne équipés de missiles Aster, d'une portée de jusqu'à 50 km, voire 100 km], donc cela ne créera pas un manque pour l'armée française", affirme-t-il, disant que "le but est de boucler cette opération dans les deux mois qui viennent".
Sebastien Lecornu rappelle par ailleurs qu'en sus des 18 canons Caesar déjà envoyés à Kiev, "les discussions se poursuivent pour mobiliser six canons supplémentaires" et que la France étudie "la livraison de missiles sol-sol comme le LRU (lance-roquettes multiples)" pour répondre à une demande ukrainienne.
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