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La Russie met son veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU dénonçant son "agression" de l'Ukraine

Sur les 15 membres du Conseil, 11 pays ont voté en faveur du texte, co-rédigé par les Etats-Unis et l'Albanie. Trois se sont abstenus : la Chine, l'Inde et les Emirats arabes unis.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Conseil de sécurité de l'ONU rassemblé à New York (Etats-Unis), le 25 février 2022. (TAYFUN COSKUN / ANADOLU AGENCY / AFP)

C'était attendu. La Russie a mis son veto à une résolution sur l'invasion de l'Ukraine, vendredi 25 février, lors d'un vote au Conseil de sécurité de l'ONU. Le texte déplorait dans "les termes les plus forts" son "agression contre l'Ukraine" et lui réclamait de retirer "immédiatement" ses troupes de ce pays. Sur les 15 membres du Conseil, 11 pays ont voté en faveur du texte, co-rédigé par les Etats-Unis et l'Albanie. Trois se sont abstenus : Chine, Inde et Emirats arabes unis.

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Le projet avait été adouci dans les heures précédant le scrutin pour "sécuriser" des abstentions et éviter que ces trois pays ne votent non, selon un diplomate. Le texte proposé ne comportait ainsi plus le terme "condamner", remplacé par "déplorer". Une référence au chapitre 7 de la Charte de l'ONU, qui prévoit un possible recours à la force, a aussi été supprimée.

"Les Etats membres responsables n'envahissent pas leur voisin"

La résolution "condamne" l'agression de la Russie, a cependant jugé l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, tandis que son homologue albanais, Ferit Hoxha, accusait Moscou d'avoir "décidé d'infliger la mort" en Ukraine. "Les Etats membres responsables n'envahissent pas leur voisin", a ajouté la diplomate américaine, en estimant que les pays abstentionnistes, lors du vote, "ne défendent pas la Charte des Nations Unies".

"S'abstenir, c'est condamner", tempère auprès de l'AFP un ambassadeur membre du Conseil de sécurité, demandant à s'exprimer sous couvert de l'anonymat. L'invasion russe de l'Ukraine, c'est "un moment de vérité pour les grands pays, comme l'Inde, le Brésil ou certains pays africains, qui aspirent à devenir membres permanents du Conseil de sécurité", estime-t-il. "Soit ils choisissent leur intérêt particulier, soit ils choisissent le multilatéralisme et l'intérêt général."

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