La Russie ouvre une enquête contre des journalistes allemands et ukrainiens après un reportage dans la région de Koursk

Le reporter de la radio allemande Deutsche Welle et la journaliste pour la télévision ukrainienne 1+1 sont accusés d'avoir franchi "illégalement" la frontière russe lors d'un reportage dans la région de Koursk.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un journaliste de la chaîne allemande Deutsche Welle est visé par une enquête russe pour avoir franchi "illégalement" la frontière. (INA FASSBENDER / AFP)

Moscou poursuit son œuvre d'intimidation à l'égard des journalistes étrangers. Les services secrets russes ont entamé une enquête contre un journaliste de la chaine de radio publique allemande Deutsche Welle et contre une journaliste ukrainienne, pour franchissement illégal de la frontière dans la région de Koursk. Selon le FSB, ils ont franchi "illégalement" la frontière depuis l'Ukraine. 

Nick Connollyet Natalia Nagornaïa se sont rendus dans la région de Koursk, à l'invitation de Kiev, pour un reportage dans cette zone russe occupée depuis début août par l'armée ukrainienne. Dépourvus de visas russes, ils ont franchi la frontière illégalement aux yeux de Moscou et sont passibles de 5 ans de prison. 

Sept journalistes internationaux poursuivis

Ce n'est pas la première fois que la Russie entame ce genre de poursuite contre des journalistes étrangers. Une procédure similaire avait été engagée le 17 août contre deux reporters italiens de la chaîne publique RAI, puis le 22 août contre un journaliste de la chaîne de télévision américaine CNN Nick Paton Walsh et deux reporters ukrainiennes, Diana Boutsko et Olessia Borovik. Ces derniers avaient notamment réalisé des reportages dans la ville russe de Soudja, située à une dizaine de kilomètres de la frontière ukrainienne et que Kiev affirme avoir entièrement conquise. 

Au total, ce sont donc sept reporters de médias internationaux qui sont frappés de poursuites, en raison de leurs reportages de guerre. Les rédactions incriminées assurent avoir respecté le droit international. Nick Collonny avait notamment interrogé des citoyens russes et des militaires ukrainiens dans le cadre de son reportage, une action cherchant à discréditer l'armée russe, selon Moscou. 

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