Plan de résilience consécutif à la guerre en Ukraine : "Ces mesures sont ciblées et pertinentes", se réjouit le président délégué du Medef
Patrick Martin note toutefois que les entreprises resteront en croissance cette année et demande des "éclaircissements sur les conditions d'aide aux surcoûts occasionnés par l'augmentation des dépenses énergétiques.
Patrick Martin, président délégué du Medef, réagit jeudi 17 mars sur franceinfo aux mesures du plan de résilience annoncé par le Premier ministre Jean Castex la veille pour faire face aux conséquences économiques du conflit en Ukraine, à savoir, entre autres, la prise en charge de la moitié des dépenses énergétiques des entreprises dont les dépenses de gaz et d'électricité représentent "au moins 3% du chiffre d'affaires" et la remise à la pompe de 15 centimes par litre de carburant étendue au gaz naturel véhicule (GNV) et au gaz de pétrole liquéfié (GPL). Le président délégué du Medef qualifie ces mesures de "ciblées et pertinentes". "Ça nous paraît bien dimensionné" même s' "il reste encore quelques ajustements à opérer", selon lui.
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L'extension de la remise de 15 centimes par litre de carburant aux transporteurs "est une bonne mesure", estime-t-il, sa propre entreprise ayant déboursé en 2021 30 millions d'euros en frais de transports. Quant à l'aide promise face à la hausse des coûts de l'énergie, avec une prise en charge partielle de ces surcoûts pour les entreprises très consommatrices d'énergie, "c'est un peu compliqué", reconnaît Patrick Martin, car "il faudra que les entreprises soient en perte en 2022 et on ne connaîtra ces résultats qu'au premier trimestre 2023". Le président délégué du Medef demande donc, face à cet "effet ciseau", "des éclaircissements" sur ce point, bien que le plan "a été co-élaboré" avec les partenaires sociaux.
"Toute l'économie n'est pas en grande difficulté. On va rester en croissance cette année. On ne peut pas avoir des mesures ciblées qui ne soient pas, par définition, un petit peu complexes."
Patrick Martin, président délégué du Medefà franceinfo
Le président délégué du Medef estime par ailleurs qu'il y a "déjà pas mal de hausses de salaires". "Il ne faut pas céder à la panique. L'inflation en France est la plus basse d'Europe, en partie grâce aux mesures prises par le gouvernement, et on ne sait pas ce qu'il adviendra dans les prochains mois", conclut-il.
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