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Rébellion de Wagner : l'analyse de Dominique Trinquant, ancien de chef de mission militaire française à l'ONU et Antoine Vitkine, journaliste

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Rébellion de Wagner : l’analyse de Dominique Trinquant, ancien de chef de mission militaire française à l’ONU et Antoine Vitkine, journaliste au Monde
Article rédigé par France 2 - L. Delahousse
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Le général Dominique Trinquant, ancien de chef de mission militaire française à l’ONU et Antoine Vitkine, journaliste spécialiste de la Russie, apportent leur éclairage sur la situation à Moscou.

Que s'est-il passé en Russie, samedi 24 juin ? "Une tentative de coup, une rébellion", décrit le général Dominique Trinquand, spécialiste des questions internationales et ancien de chef de mission militaire française à l'ONU. "Le président Poutine avait donné l'ordre à ce que les soldats de Prigojine s'engagent dans l'armée russe, ce que Prigojine a refusé. Probablement le FSB a frappé les soldats de Wagner, pour dire : voilà, dernier avertissement", détaille le spécialiste. Evguéni Prigojine, qui se serait vu comme "la prochaine cible", aurait décidé de franchir le Rubicon pour affronter le ministre de la Défense, "déstabiliser [le] système" et "sauver [sa] peau". 

Des complicités dans l'armée russe ? 

Pourquoi l'armée russe n'est pas intervenue ? "Probablement des complicités dans l'armée russe", avance le général Dominique Trinquand.

Antoine Vitkine, journaliste et réalisateur du documentaire La vengeance de Poutine explique de son côté qu'Evguéni Prigojine "est allé au bout d'une logique qu'il a déployée mois après mois". "Il est la conséquence de cette décision folle prise par Poutine le 24 février 2022 d'entrer en guerre contre l'Ukraine. Ce qui devait être une opération spéciale de trois jours s'est embourbé. Poutine s'est retrouvé dans cette situation où il a eu besoin de faire appel (…) à un chef de milice, qu'il avait créée de toutes pièces quelques années précédemment", rappelle le journaliste. 

Après un an de combat "les pieds dans le sang", Prigojine "en a conçu à la fois du ressentiment vis-à-vis des autorités militaires russes", et "a vu une opportunité", conclut-il. 

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