Ukraine : des forces russes ouvrent un nouveau front, selon les autorités ukrainiennes
Des militaires russes se faisant passer pour des séparatistes ont ouvert un nouveau front dans l'est de l'Ukraine, selon un porte-parole des forces gouvernementales à Kiev.
Les autorités ukrainiennes affirment, lundi 25 août, qu'une colonne de "dizaines" de blindés et de chars a franchi la frontière depuis la Russie, dans le sud, près de la mer d'Azov et qu'elle est en plein combat avec les gardes-frontières.
"La frontière ukrainienne a été violée par une colonne de plusieurs dizaines de tanks et de véhicules blindés", qui sont entrés sur le territoire près de la ville industrielle de Marioupol, annonce un porte-parole militaire ukrainien. "La colonne a été arrêtée par les gardes-frontières. (...) La bataille est en cours", ajoute-t-il, sans donner plus de précisions. Marioupol, une ville côtière de 500 000 habitants sur la mer d'Azov, dans le sud-est de l'Ukraine, est située à environ 50 kilomètres de la frontière russe et à 110 kilomètres au sud du bastion rebelle de Donetsk. Elle est le cœur de l'industrie métallurgique ukrainienne et le siège des plus grandes usines du secteur dans l'est du pays.
Une rencontre entre les présidents ukrainien et russe
Kiev a dénoncé à de multiples reprises des incursions sur son territoire par des unités militaires russes et le bombardement de ses forces depuis l'autre côté de la frontière, accusant également Moscou de fournir armes et combattants aux insurgés prorusses, ce que la Russie a toujours démenti. Si l'incursion est confirmée, elle pourrait compliquer les contacts entre le président ukrainien, Petro Porochenko, et son homologue russe, Vladmir Poutine. Les deux hommes seront présents mardi à un sommet régional à Minsk avec des dirigeants de l'Union européenne.
Petro Porochenko a promis à l'occasion de ce sommet de "parler de paix" avec l'homme fort du Kremlin, et espère le convaincre de "retirer les combattants" rebelles de l'est du pays dans un conflit qui a fait plus de 2 200 morts en plus de quatre mois. Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, s'est contenté lundi d'espérer que cette rencontre puisse "faciliter les échanges d'opinions" pour trouver une solution à la crise.
De plus, alors que les combats font rage sur le terrain, Moscou a annoncé l'envoi "dès cette semaine" d'un nouveau convoi humanitaire, quelques jours après l'entrée sur le territoire ukrainien d'un premier convoi.
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