L'armée ukrainienne aux prises avec des chars russes à Louhansk
Kiev fait face à "une agression directe et non-dissimulée de l'Etat voisin", affirme le président ukrainien Petro Porochenko.
Kiev est clairement "en guerre avec la Russie". L'armée ukrainienne annonce, lundi 1er septembre, avoir combattu un "bataillon de chars russes" à l'aéroport de Louhansk, bastion des séparatistes dans l'est du pays, avant d'abandonner ses positions.
Ce retrait de l'aéroport de Louhansk s'ajoute à une série de revers pour l'armée ukrainienne qui, selon des journalistes de l'AFP sur place, semble avoir abandonné sans vraiment combattre une vaste zone du sud-est de la région de Donetsk. Elle s'étend sur le fief rebelle de Donetsk, la frontière russe à l'est et le port stratégique de Marioupol au sud, sur les bords de la mer d'Azov. Là, des combattants creusent même des tranchées selon un journaliste d'ABC.
2014 or 1914? Today, just outside of a European city they are building trenches, ready for battle #Mariupol @ABC pic.twitter.com/uwn88gSCWe
— Hamish Macdonald (@hamishNews) 1 Septembre 2014
In the trenches outside Mariupol, @ABC @ABCWorldNews camera-man Nicky deBlois pic.twitter.com/nSTBPMhZyP
— Hamish Macdonald (@hamishNews) 1 Septembre 2014
Une agression directe
Le conflit, qui a fait près de 2 600 morts depuis la mi-avril, a franchi une nouvelle étape la semaine passée après la révélation d'informations concordantes sur la présence de troupes régulières russes en Ukraine.
"La situation s'est aggravée ces derniers jours, l'Ukraine faisant face à une agression directe et non-dissimulée de l'Etat voisin", affirme le président ukrainien Petro Porochenko. Autour de Donetsk, autre fief des rebelles, les signes d'un retrait des forces loyalistes ukrainiennes s'accumulent, selon un journaliste de l'AFP.
Moscou dément toujours
Pendant ce temps, Moscou dément avoir déployé ses troupes chez son voisin. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov assure même qu'il n'y aura "pas d'intervention militaire russe" en Ukraine.
Le ministre des Affaires étrangères exige qu'un cessez-le-feu "immédiat et sans conditions" soit discuté lundi par le "groupe de contact" à Minsk. Les représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'OSCE se réunissent lundi dans la capitale biélorusse au lendemain des déclarations de Vladimir Poutine, qui a évoqué, pour la première fois, l'idée d'un "statut étatique" pour les régions rebelles de l'Est.
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