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Ukraine : Moscou menace après l'assaut de Slaviansk

L'armée ukrainienne a lancé vendredi une opération militaire sur la ville de Slaviansk pour tenter de rétablir son autorité sur ce bastion de la rébellion armée pro-russe. Trois rebelles pro-russes, deux militaires ukrainiens et deux civils ont été tués. C'est dans cette zone qu'est retenue depuis une semaine une équipe d'observateurs de l'OSCE, dont la libération pourrait être retardée.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Baz Ratner Reuters)

Trois rebelles pro-russes, deux militaires ukrainiens et deux civils tués, plus deux hélicotpères abattus. Le bilan de l'assaut mené vendredi matin sur la ville de Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine, est lourd.

En utilisant la force, Kiev espérait remettre la main sur ce bastion de l'armée pro-russe, zone dans laquelle sont retenus depuis une semaine des observateurs de l'OSCE. Mais l'assaut pourrait avoir des conséquences inverses de celles espérées par les militaires ukrainiens.

La libération des otages retardée

Quelques heures après cette attaque meurtrière, un leader séparatiste a en effet annoncé que la libération des otages serait retardée.  "Cette attaque à Slaviansk va retarder la libération des membres de l'OSCE.
La décision de les libérer n'a pas encore été prise
", a expliqué Denis
Pouchiline, leader des séparatistes de Donetsk, capitale régionale au cours
d'une conférence de presse.

Des déclarations qui n'ont pas ému Washington, Barack Obama appelant vendredi à la libération sept experts. "La Russie doit travailler à faire en sorte qu'ils soient immédiatement
relâchés
", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune avec la
chancelière allemande Angela Merkel à la Maison Blanche.
 

Du côté de Moscou, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a réagi de manière violente sur sa page Facebook (lien en russe) après un assaut qui constitue selon lui "un signe d'impuissance criminelle ".

"Le recours à la force dans le Sud-Est de l'Ukraine est un signe
d'impuissance criminelle de la part des autorités de facto de Kiev. Les autorités (...) doivent revenir
à la raison et mettre fin au meurtre de leurs propres citoyens. Sinon, le pays
pourra connaître un bien triste destin."

Le Premier minsitre estime que "la
responsabilité de la guerre contre son propre peuple revient à ceux qui
prennent des décisions à Kiev
".

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