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Ukraine : un dirigeant de l'opposition en soins intensifs après des heurts à Kiev

L'ancien ministre de l'Intérieur Iouri Lutsenko était hospitalisé, samedi, après avoir été battu lors de heurts entre des manifestants pro-européens et la police.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'ancien ministre ukrainien de l'Intérieur, Iouri Lutsenko, évacué d'une manifestation durant laquelle il a été blessé, le 10 janvier 2014, à Kiev (Ukraine) ( REUTERS)

Les manifestations se poursuivent en Ukraine, avec des violences. L'ancien ministre de l'Intérieur et actuel dirigeant de l'opposition Iouri Lutsenko a été hospitalisé en soins intensifs, samedi 11 janvier, à Kiev, après avoir été battu lors de heurts entre des manifestants pro-européens et la police.

Des dizaines de manifestants s'étaient rassemblés, vendredi soir, devant un tribunal qui avait condamné, un peu plus tôt, à six ans de prison, trois hommes accusés d'avoir voulu faire sauter, en 2011, une statue de Lénine près du principal aéroport de la ville. Au moins dix personnes ont été blessées, selon l'agence Reuters.

Coups de matraque

La télévision d'Etat russe a rapporté que les forces anti-émeutes étaient intervenues après avoir été assaillies à coup de pierres par les manifestants, qui tentaient d'empêcher les fourgons de police d'emmener en prison les trois hommes condamnés.

La femme du leader de l'opposition, Iran, a déclaré que son mari souffrait de blessures à la tête après avoir été frappé à coups de matraque par la police, alors qu'il tentait de mettre fin aux violences. "Il a été placé en soins intensifs. Il va rester en observation", a-t-elle dit à la télévision d'opposition Hromadske.

Une journaliste agressée fin décembre

L'Ukraine est le théâtre, depuis le 21 novembre, de manifestations en faveur de l'intégration européenne, après le refus des autorités de signer un accord d'association avec l'UE en préparation depuis trois ans, au profit de la coopération économique avec Moscou.

L'agression de la journaliste ukrainienne Tetiana Tchornovol, en première ligne dans la contestation pro-européenne, sauvagement battue fin décembre par des inconnus dans la banlieue de Kiev, a donné un nouveau souffle au mouvement, qui réclame le départ du président et la démission du gouvernement.

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