Kiev
Kherson
Zaporijjia
Lviv
Boutcha
Marioupol
Le pont de Crimée
Bakhmout
De Kiev à Bakhmout Un an sous les bombes
Franceinfo retrace une année de guerre en Ukraine à travers huit lieux emblématiques du conflit. Un grand récit visuel pour comprendre comment la guerre s'est installée en Europe.
Par Fabien Magnenou, Brice Le Borgne et Léa Prati
Kiev L’échec de la guerre éclair du Kremlin
Nous sommes le 24 février 2022. La guerre vient d'éclater. Des hélicoptères russes fondent sur l'aéroport d'Hostomel, dans la banlieue de Kiev. Au sol, les combats font rage. Les forces russes se ruent vers les organes du pouvoir, mais essuient un revers sur l'avenue de la Victoire, une importante artère de la capitale.
Dans les rues de Kiev, le président ukrainien Volodomyr Zelensky, entièrement vêtu de kaki, harangue la population dans une vidéo.
Volodymyr Zelensky, à Kiev le 24 février
Des armes légères sont distribuées aux habitants. Les autorités leur suggèrent de faire pleuvoir les cocktails Molotov sur les troupes russes en approche.
Le Kremlin avance ses pions, persuadé que le sort de la capitale sera scellé en quelques jours. Un convoi militaire progresse lentement vers Kiev, depuis le nord-est. Ce long bandeau blindé déroule ses chenilles sur plusieurs dizaines de kilomètres. Le nouvel objectif, désormais, est d'encercler la ville.
Fuir, pendant qu'il est encore temps. Les civils se ruent à la gare pour rallier Lviv, plus à l'ouest, et traverser la frontière polonaise. Sur les quais, des pères embrassent femmes et enfants, sans savoir s'ils se reverront. Sur les routes, des files de voitures remplies à ras bord s'étirent. C'est l'exode.
A chaque alerte, ceux qui restent s'enterrent dans les stations de métro, pour échapper au feu incessant de l'artillerie russe. Le hall de l'hôpital central est désert, les patients sont transférés au sous-sol. Au zoo, les vétérinaires administrent des calmants à l'éléphant, affolé par les sirènes et les bombardements.
Début mars, une frappe fait vaciller la tour de télévision. L'image circule dans le monde entier.
Sur le front, les forces ukrainiennes poursuivent leurs embuscades avec des missiles portatifs fournis par les pays occidentaux. Cette résistance acharnée contrarie les plans de l'ennemi, incapable de ceinturer l'immense capitale.
Evolution du front russe dans le nord de l’Ukraine
Zones contrôlées par l’armée russe
Zones où l’armée russe mène des opérations
Harcelée, l'armée russe s'enferre dans des combats de rue. Le 26 mars, Moscou annonce que ses troupes seront redéployées dans la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine. Kiev est certes sauvée, mais la guerre est désormais partie pour durer.
Boutcha Le monde découvre les atrocités
Attention, certaines images peuvent heurter la sensibilité.
Sur les talons d'une armée russe qui se replie, les soldats ukrainiens entrent dans Boutcha le 31 mars. Ils sont saisis d'effroi. La petite ville, coincée entre l'aéroport de Hostomel et Kiev, devient le tragique symbole des horreurs de l'occupation, survenues dès les premiers jours de l'invasion.
La rue Yablonska est jonchée de cadavres de civils : une vingtaine en 300 m à peine. La sacoche de l'un d'eux renferme du chocolat et des médicaments. Un peu plus loin, un blindé russe a ouvert le feu sur un cycliste. L'imagerie satellite permet d'établir que certains de ces corps étaient déjà présents 20 jours plus tôt.
Le décompte morbide se poursuit jusque dans les moindres ruelles. Des corps sont retrouvés dans les caves, les mains liées. Les trois cimetières de la commune étant à portée de tir de l'armée russe, certaines victimes sont enterrées dans les jardins. D'autres dans une fosse commune, creusée par des habitants devant une église.
Les fossoyeurs de la ville n'en finissent plus de retrouver des corps. Ils chargent les sacs mortuaires noirs dans leurs camionnettes. Au total, près de 460 dépouilles de civils seront découverts dans la localité martyre, selon un bilan communiqué à l'été.
Pour survivre, il fallait se terrer. Les hommes n'avaient pas le droit de sortir. Seules les femmes pouvaient aller chercher de l'eau et de la nourriture.
Des habitants de Boutcha racontent la vie sous l'occupation russe, après la libération en mars 2022.
Un autre habitant a dû céder sa maison aux troupes russes, qui en ont fait un QG. Depuis le sous-sol, il dit avoir tout entendu du sort réservé aux prisonniers. Ceux-ci ont été enchaînés, battus, torturés et mutilés.
Tortures, viols, exécutions sommaires... Les mêmes découvertes se répètent dans d'autres villes alentour. Il en sera de même cinq mois plus tard, après la libération des villes plus à l'est, dans la région de Kharkiv.
Marioupol Une ville rayée de la carte
Marioupol, deuxième port civil du pays après Odessa, est pilonnée dès le début de la guerre. Début mars, une maternité est détruite.
Puis le théâtre de la ville, où sont réfugiées un millier de personnes. Pourtant, d'immenses inscriptions "ENFANTS" (ДЕТИ) avaient été scotchées aux abords du bâtiment.
Estimation des destructions à Marioupol
Légèrement endommagé
Détruit
UKRAINE
Marioupol
MARIOUPOL
Azovstal
Maternité
Théâtre
Source : Sentinel-1 (ESA), Masae Analytics, entre le 20 février et le 29 avril 2022
Estimation des destructions à Marioupol
Légèrement endommagé
Détruit
UKRAINE
Marioupol
MARIOUPOL
Azovstal
Maternité
Théâtre
Source : Sentinel-1 (ESA), Masae Analytics, entre le 20 février et le 29 avril 2022
Plus de 100 000 habitants se terrent, au bord de la famine, épuisés par l'absence de chauffage et d'approvisionnements. Certains doivent faire fondre de la neige pour boire et cuire le peu de nourriture encore disponible.
Une habitante de Marioupol raconte le quotidien dans la ville dévastée, en décembre 2022.
Les rues sont jonchées de cadavres de civils, qui restent étendus là, parfois plus d'une semaine. Entre deux bombardements, une grande partie de la population parvient à fuir la ville pour prendre la direction de Zaporijjia ou de la Russie. Des évacuations toujours périlleuses.
Pour l'armée russe, la prise de Marioupol est devenue la priorité après l'échec essuyé à Kiev. Peu importe le prix. Des troupes tchétchènes sont appelées en renfort.
La ville finit par tomber aux mains des forces russes, à l'exception du complexe sidérurgique Azovstal. "Pas une mouche ne doit passer", ordonne Vladimir Poutine.
Les derniers combattants ukrainiens, environ 2 500 soldats du bataillon Azov, sont retranchés dans cette vaste jungle industrielle truffée de galeries souterraines datant de l'époque soviétique. A leurs côtés, quelques civils hagards, dont l'évacuation est négociée et supervisée par les troupes russes.
Ilya Samoïlenko, lieutenant du régiment ukrainien Azov, depuis l'usine d'Azovstal assiégée par les forces russes à Marioupol, le 13 mai 2022.
Le 20 mai, les derniers combattants ukrainiens déposent les armes. L'armée russe dispose désormais d'une bande de territoire continue entre la Crimée et le Donbass.
A quel prix ? Des dizaines de milliers de personnes sont mortes, selon Kiev, et la ville martyre, détruite à 90% d'après son maire, n'est plus qu'un champ de ruines.
Zaporijjia L’épée de Damoclès nucléaire
En pleine nuit, le 4 mars, des tirs résonnent sur le site de la centrale nucléaire de la région de Zaporijjia, la plus grande d'Europe.
Un bâtiment et un laboratoire prennent feu. Des caméras de vidéosurveillance filment les explosions. La communauté internationale tremble à l'idée d'un nouveau Tchernobyl.
Un peu à l'écart, les dômes des six réacteurs, conçus pour résister à une collision d'avion, sont indemnes. Mais les conséquences d'un éventuel tir de missile, elles, sont plus difficiles à évaluer. Le risque de fuites radioactives est pris très au sérieux.
Pendant des mois, l'Ukraine et la Russie s'accusent de mener des frappes sur le site ou à proximité. Fin août, face à la menace d'un accident radioactif, les autorités distribuent des pastilles d'iode aux habitants dans un rayon de 50 km. L'Agence internationale de l'énergie atomique finit par obtenir une visite début septembre.
Impact de projectiles dans le toit de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Images Maxar du 29 août 2022
Début octobre, Vladimir Poutine signe un décret pour confisquer les lieux. Une douzaine d'explosions, fin novembre, font à nouveau craindre le pire. "Qui que ce soit, arrêtez cette folie !", implore le directeur de l'AIEA, Rafael Grossi.
Pour ne rien arranger, les lignes électriques subissent des dommages répétés. Depuis l'été, la centrale est régulièrement déconnectée du réseau. Le combustible n'est plus refroidi que grâce à une centrale thermique voisine et une vingtaine de groupes électrogènes de secours.
Evolution de la situation électrique de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Aucune déconnexion
Déconnexion électrique partielle
Déconnexion totale du réseau électrique
JANVIER
FEVRIER
MARS
JUIN
AVRIL
MAI
JUILLET
AOUT
SEPTEMBRE
OCTOBRE
NOVEMBRE
DECEMBRE
Source : Agence internationale de l'énergie atomique
Evolution de la situation électrique de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Aucune déconnexion
Déconnexion électrique partielle
Déconnexion totale du réseau électrique
JANVIER
FEVRIER
AVRIL
MARS
MAI
JUIN
JUILLET
AOUT
SEPTEMBRE
OCTOBRE
NOVEMBRE
DECEMBRE
Source : Agence internationale de l'énergie atomique
Aucune fuite radioactive n'a été détectée jusque-là, mais la situation est précaire. L'électricité de la centrale fait surtout grand défaut à l'Ukraine. Elle représentait, à elle seule, 15% de la production du pays.
Le pont de Crimée Un affront pour Poutine
A 6h07, le 8 octobre, une boule de feu embrase le pont du détroit de Kertch qui relie la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014 au continent. Cet axe stratégique sert à acheminer du matériel militaire sur le front.
L'explosion, filmée par les caméras de surveillance, endommage l'une des deux voies routières ainsi que la voie ferrée. Le bilan officiel est de trois morts – les passagers d'une voiture qui circulait au même moment.
L'attaque est un coup porté au pouvoir russe. Le pont du détroit de Kertch est devenu le symbole de l'annexion de la Crimée par la Russie. Sa construction a coûté la coquette somme de 3,7 milliards de dollars.
Vladimir Poutine lui-même l'a inauguré en grande pompe, en 2018, au volant d'un camion.
Piqué au vif, le président russe ordonne l'ouverture d'une enquête. Moscou avance la thèse d'un camion piégé puis dénonce une attaque terroriste des services secrets ukrainiens. Le président du comité d'enquête russe assure avoir arrêté huit des douze suspects impliqués.
Sur le pont endommagé, le trafic est arrêté. Pour le pouvoir russe, l'urgence est de le rétablir. Dès la fin d'après-midi, la circulation reprend sur une voie pour les véhicules légers. Les trains roulent à nouveau dans la soirée. Les poids lourds devront attendre jusqu'en décembre pour emprunter l'axe routier.
Pour montrer que l'affront a été lavé, Vladimir Poutine se met à nouveau en scène le 5 décembre sur le pont de Crimée. Cette fois, le président russe ne conduit pas un camion, mais une Mercedes. Un choix pas très patriotique, mais le Kremlin précise qu'il a fallu composer avec les disponibilités du moment.
Kherson L’armée ukrainienne à l’initiative
L'événement était encore impensable quelques mois auparavant. Le 9 novembre, l'armée russe annonce le retrait de ses troupes massées à Kherson. La grande ville du sud de l'Ukraine était la seule capitale régionale conquise durant l'offensive. Elle occupe une position stratégique sur la rive droite du Dniepr.
Des militaires ukrainiens font leur entrée triomphale, acclamés de nuit par une foule scandant "VCU", l'acronyme des forces armées ukrainiennes. L'armée appelle les habitants à la prudence, car les rues et les bâtiments sont truffés de mines et d'explosifs.
Impossible, toutefois, de réfréner la liesse populaire. Le soir-même, une sono est déballée sur la place principale. On y joue Chervona Kalyna, un chant patriotique, et l'hymne national ukrainien. Sur les réseaux sociaux, les médias parent leurs logos d'une pastèque, spécialité agricole de la région.
Depuis octobre, les forces ukrainiennes descendaient le long du fleuve, reprenant du terrain petit à petit. Face à cette contre-offensive, les autorités d'occupation avaient ordonné l'évacuation de dizaines de milliers de civils, embarqués sur des ferries, vers la Crimée, les régions annexées ukrainiennes ou la Russie.
Contrôle du territoire au 11 novembre
Zone contrôlée par l'armée russe
Zone reprise par l'armée ukrainienne
Zones disputées
UKRAINE
Kherson
Mykolaïv
Kherson
Source : The Humanitarian Data Exchange, Institute for the Study of War
Contrôle du territoire au 11 novembre
Zone reprise par l'armée ukrainienne
Zone contrôlée par l'armée russe
Zones disputées
UKRAINE
Kherson
Mykolaïv
Kherson
Source : The Humanitarian Data Exchange, Institute for the Study of War
Mais la fête laisse rapidement place à la gueule de bois et au déminage. Le musée Oleksii Shovkunenko a été pillé de fond en comble, jusqu'aux registres.
Et les bombardements reprennent de plus belle. La ville est frappée presque quotidiennement.
Sur la rive gauche du Dniepr, à quelques centaines de mètres, les forces russes multiplient les lignes de défense et renforcent leur artillerie. En face, les snipers ukrainiens veillent et interdisent l'accès aux rives du fleuve.
Dans cette zone marécageuse, les drones ont remplacé les moustiques et les armes crépitent au moindre bourdonnement.
Le 2 janvier, les Ukrainiens sont bien parvenus à planter un drapeau sur une petite île au milieu du Dniepr. Mais à ce stade, rien n'indique qu'ils pourront traverser le fleuve.
Lviv Le black-out ukrainien
Le 11 octobre, Moscou change de tactique. Trois jours après sa nomination à la tête de "l’opération spéciale", le général Sergueï Sourovikine fait pleuvoir sur l'Ukraine des centaines de missiles et de drones. Leurs cibles ? Les infrastructures dites "critiques" pour priver la population d'électricité à l'approche de l'hiver.
Evolution de la luminosité de nuit en Ukraine
Analyse par la Nasa des images nocturnes du satellite Suomi NPP
Située à 70 km de la Pologne, Lviv est plutôt épargnée jusqu'ici. On y sort le samedi soir, presque comme d'habitude. Désormais, après chaque frappe, c'est le même scénario : les commerces reçoivent leurs clients à la bougie, l'eau chaude est coupée et les transports à l'arrêt dans des rues plongées dans le noir.
Au fil des semaines, des générateurs diesel fleurissent sur les trottoirs de la rue Schevchenko et d'ailleurs, avec leurs réseaux de câbles improvisés. A la moindre alerte, les techniciens de la compagnie électrique DTEK s'affairent sur la ligne de front électrique.
La population rationne sa consommation d'énergie et prépare des réserves d'eau dans les baignoires. Un peu partout, des dizaines de "points d'invincibilité" ont été mis en place, afin d'aider les habitants à recharger leurs batteries. Au propre comme au figuré.
Le 29 décembre, en guise de cadeau du Noël, 90% de la ville est plongée dans le noir après une énième frappe. La résilience, pour combien de temps ? Il faudra bien tenir jusqu'au printemps. La capitale européenne de la jeunesse 2025 veut croire en l'avenir.
Bakhmout Verdun du XXIème siècle
Rien ne prédestinait Bakhmout à des combats d'une telle violence, si ce n'est l'acharnement d'Evguéni Prigojine. Dès novembre, le chef de la milice Wagner envoie des vagues de mercenaires à l'assaut de la ville. Une affaire d'ambition personnelle et de prestige, à l'heure où l'armée russe peine à remporter des victoires.
Bakhmout, 70 000 âmes avant la guerre, se trouve dans une situation précaire depuis l'été. En périphérie de la ville, dans la zone grise, il règne un chaos comparable aux tranchées du début du XXe siècle.
Seuls quelques civils se hasardent dans les rues de la ville martyre, réduite en ruines, en raison du pilonnage continu de l'artillerie. Ils survivent grâce aux distributions alimentaires, mais risquent la mort au grand air. Toute la journée, un vacarme ahurissant fait trembler les murs.
A la tombée de la nuit, des mercenaires recrutés en prison déferlent par vagues, et tombent sous les tirs ukrainiens. Cette "reconnaissance par le feu" permet aux forces prorusses d'identifier les positions ennemies et de riposter. La zone, griffée de tranchées, est jonchée de cadavres.
Des milliers d'hommes s'affrontent sur un front de vingt kilomètres. La cité tient bon, mais les combattants sont dévorés dans les affrontements. Les Hospitaliers, une unité médicale qui assiste l'armée ukrainienne, voient passer jusqu'à 250 blessés par jour.
Armes thermobariques, artillerie, aviation, phosphore, snipers... Tout y passe. L'usure psychologique gagne les rangs. Certains soldats ukrainiens "souffrent de crises de paniques" et "leurs mains tremblent", confie un aumônier militaire, envoyé de Dieu en enfer.
Un soldat ukrainien dans les tranchées de Bakhmout, en décembre 2022.
Fin décembre, lors d'une visite surprise, Volodymyr Zelensky décore des soldats. En retour, les militaires lui remettent un drapeau signé.
Combien de ceux rencontrés par le président ukrainien sont encore en vie ? A Bakhmout, résume-t-il à son retour, "il n'y a pas un endroit qui ne soit pas couvert de sang".
Et maintenant ? Vladimir Poutine ne semble pas avoir varié d'un pouce. Lors d'un long discours, prononcé mardi 21 février à Moscou, il a promis de remplir "pas à pas, soigneusement et méthodiquement", les objectifs de son offensive en Ukraine. Après l'hiver glacial, le président russe promet un printemps de feu.
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Crédits
- Rédaction : Fabien Magnenou
- Infographies et vidéos : Brice Le Borgne, Léa Prati, Ellen Lozon, Pierre-Louis Caron, Agnès Lévêque, l'équipe des Révélateurs de France Télévisions
- Conception et design : Maxime Loisel
- Développement : Grégoire Humbert, Kevin Labat, Romain Pennachio
- Relecture : Boris Jullien, Vincent Matalon
- Supervision éditoriale : Simon Gourmellet, Julie Rasplus, Benoît Zagdoun
Un merci particulier aux envoyés spéciaux de France Télévisions et Radio France qui œuvrent en Ukraine depuis le début du conflit.
- Crédits vidéos : S. Perez, Les Révélateurs, J. Cohen-Olivieri (France 2) - Telegram officiel de Zelensky - M. De Chalvron, F. Le Moal, C. Kenck (France 2) - AFPTV - E. Menand, V. Vermot-Gaud, Y. Shyvala, P. Bonnet et A. Le Narvor (Envoyé Spécial) - L. Lacroix et son équipe (France 2) - R. Michelot, A. Grenier-Comard (France 2) - UER - L. Lacroix et son équipe (France 2) - UER - E. Lagarde, L. Poinsatte (France 2) - franceinfo - Les Révélateurs - UER - M. Burgot, E. Delevoye, H. Horoks (France 2) - J. Vitaline, P. Miette (France 2) - UER - AFPTV - D. Schlienger, F. Pairaud (France 3) - AFPTV - D. Olliéric, R. Mathé, L. Feuillebois, O. Leuta (France 2) - A. Vahramian, S. Yassine, P. Yurov (France 2)
- Crédits photos : SERHII MYKHALCHUK / GETTY IMAGES - MYKHAYLO PALINCHAK / SIPA - MAXAR TECHNOLOGIES / AFP - ARIS MESSINIS / STF / AFP - CHRIS MC GRATH / GETTY IMAGES - ANASTASIA VLASOVA/GETTY IMAGES - VADIM GHIRDA / AP / SIPA - JANA CAVOJSKA / GETTY IMAGES - RONALDO SCHEMIDT / AFP - PAUL GROVER / SIPA - ANDREY BORODULIN / AFP - EVGENIY MALOLETKA / AP / SIPA - ALEXEI ALEXANDROV / AP / SIPA - MSTYSLAV CHERNOV / AP / SIPA - ANADOLU AGENCY / AFP - MAKSIM BLINOV / SPUTNIK / SIPA - DMYTRO 'OREST' KOZATSKYI / AFP / AZOV SPECIAL FORCES REGIMENT OF THE UKRAINIAN NATIONAL GUARD PRESS OFFICE - ALEXEY KUDENKO / SPUTNIK / SIPA - EMRE CAYLAK / AFP - SIPA - AFP - LEO CORREA / AP / SIPA - KONSTANTIN MIHALCHEVSKIY / SIPA - ED JONES / AFP - DMYTRO SMOLIYENKO / AFP - CELESTINO ARCE / AFP - VERA KATKOVA / ANADOLU AGENCY / AFP - ALEXEY NIKOLSKY / SPUTNIK / AFP - GAVRIIL GRIGOROV / SPUTNIK / AFP - MAXAR TECHNOLOGIES / AFP - CHRIS MCGRATH / GETTY IMAGES - BULENT KILIC / AFP - WOJCIECH GRZEDZINSKI / GETTY IMAGES - KONSTANTIN MIHALCHEVSKIY / SPUTNIK / SIPA - DIMITAR DILKOFF / AFP - CHRIS MCGRATH / GETTY IMAGES - YURII TYNNYI / GETTY IMAGES - YURIY DYACHYSHYN / AFP - PAVLO PALAMARCHUK / GETTY IMAGES - METIN AKTAS / ANADOLU AGENCY / AFP - JOSE COLON / ANADOLU AGENCY / AFP - YURIY DYACHYSHYN / AFP - STANISLAV IVANOV / GETTY IMAGES - MYKOLA TYS / SIPA - DIEGO HERRERA CARCEDO / ANADOLU AGENCY / AFP - LIBKOS / AP / SIPA - YASUYOSHI CHIBA / AFP - METIN AKTAS / ANADOLU AGENCY / AFP - UKRAINIAN P. PRESS OFFICE / SIPA - YASUYOSHI CHIBA / AFP