: Vidéo A Mariinka, dans l'est de l'Ukraine, la commission électorale saccagée
A la veille du scrutin, à Donetsk et dans sa région, nul ne savait si les électeurs pourraient participer ce dimanche au choix du nouveau président ukrainien.
Samedi 24 mai, à la veille de l'élection présidentielle qui doit se tenir en Ukraine, un tas de cendres fumantes au pied de la traditionnelle statue de Lénine des villes soviétiques : ce sont les documents administratifs de la commission électorale de Mariinka, petite ville de l'oblast (région) de Donetsk, dans l'est du pays.
A 6 heures du matin, un commando d'hommes armés a tout dévasté. Alena, directrice de la Maison de la culture locale, a dû leur ouvrir sous la contrainte de leurs fusils. Celle-ci, "révoltée, [ira] voter - si évidemment les bureaux de vote sont ouverts".Tout était pourtant prêt pour le scrutin, les urnes et les isoloirs en place dans cette école de musique. Mais après le saccage, la méfiance règne et l'accès est interdit à l'équipe de France3. Pourtant, Valéri, professeur de saxophone, veut lui aussi aller voter malgré le danger.
A une trentaine de kilomètres : Donetsk et sa République populaire autoproclamée. Le tournage de l'équipe de France3 est interrompu par les mêmes soldats qui empêchent les commissions électorales de travailler. Ils donnent de force leur version des faits : "Ici, il y a déjà eu un référendum (...). Ils n'ont qu'à voter ailleurs. Ici, dans le Donbass, il n'y aura pas d'élection."
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