Cet article date de plus de deux ans.

Vidéo Guerre en Ukraine : "Marioupol, c'est 'Silent Hill' ", témoigne un soldat capturé après la reddition de l'usine Azovstal

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Article rédigé par franceinfo - Benjamin Illy et Benjamin Thuau
Radio France

Nos envoyés spéciaux en Ukraine ont recueilli le témoignage d'un jeune soldat, gravement blessé à Marioupol en mars. 

Yurii a perdu une jambe, arrachée par une roquette tirée par l'ennemi le 10 mars, alors qu'il défendait Marioupol. Ce soldat de la 36e brigade d'infanterie de marine, capturé par l'armée russe, a ensuite bénéficié d'un échange de prisonniers en juin. Il reprend des forces dans un centre de rééducation pour militaires amputés, dans l'ouest de l'Ukraine.

>> Guerre en Ukraine : suivez l'évolution de la situation en direct

Il témoigne tout d'abord de la violence des combats et des bombardements à Marioupol "C'est 'Silent Hill', dit-il en référence au célèbre jeu vidéo d'horreur. J'ai vu des gens morts, assis aux arrêts de bus. Ils étaient pétrifiés, bleu foncé, avec les éclats d'obus encore logés dans leurs corps et leurs têtes. Et il y avait des corps de civils partout, qui gisaient sur le sol."

Après la reddition des derniers combattants de Marioupol, réfugiés dans l'usine Azostal, Yurii a passé plusieurs semaines dans la prison d'Olevnika, près de Donetsk : "Ils nous tuaient mentalement, dit-il, dans des cellules de quatre mètres sur quatre, avec une toute petite fenêtre grillagée."

"Les cellules sont destinées normalement à quatre personnes, mais les Russes y mettaient de 12 à 26 personnes."

Yurii, soldat ukrainien

à franceinfo

"La nourriture c'était trois fois par jour. Le matin quatre ou cinq cuillères de céréales bouillies, pour le déjeuner huit cuillères de soupe et un morceau de pain, et le soir la même chose que le matin. Ils nous nourrissaient juste pour qu'on ne crève pas, pour que notre organisme fonctionne." 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.