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"Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle immigration" assure Manuel Valls

L'ancien Premier ministre, Manuel Valls, était l'invité de "Questions politiques" dimanche sur franceinfo, France Inter, en partenariat avec Le Monde. Sur l'immigration, il s'est dit "plutôt favorable à des quotas".

Article rédigé par franceinfo
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Manuel Valls dans ll'émission "Questions politiques" le dimanche 21 janvier 2018. (FRANCEINFO)

Selon l'ancien Premier ministre, Manuel Valls, "nous n'avons pas besoin d'une nouvelle immigration". Le député apparenté LREM de l'Essonne était l'invité dimanche 21 janvier de "Questions politiques", l'émission politique de franceinfo avec France Inter en partenariat avec le journal Le Monde"Je suis plutôt favorable à des quotas", a-t-il déclaré tout en précisant qu'il ne voulait pas de "quotas ethniques", mais pourquoi pas des quotas sur "les compétences". La question qu’il faut selon lui se poser c’est "de quels types de travailleurs nous avons besoin ?"

"Mais, au fond de moi, je pense que nous n’avons pas besoin à ce stade d’une nouvelle immigration", a continué Manuel Valls qui appelle à "durcir" et à "être beaucoup plus ferme" sur "le contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne et avec le retour au pays d'origine des déboutés du droit d'asile".

Abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes

En tant que défenseur du projet d'aéroport, Manuel Valls a dit "regretter" la décision du gouvernement. "Je suis convaincu que pour le Grand Ouest (…) il fallait une nouvelle infrastructure, et c'était ce projet de Notre-Dame-des-Landes", a-t-il expliqué.

"Je crains que cela soit un signe donné sur d'autres projets difficiles, complexes", a poursuivi le député apparenté LREM de l'Essonne Manuel Valls, quelques jours après la décision du gouvernement d'abandonner le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il a cité le projet d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure (Meuse) et la LGV Lyon-Turin. Manuel Valls a dit craindre que "ce qu'on appelle les zadistes, cette contestation dure, violente à l'égard des riverains, des journalistes et des forces de l'ordre, trouvent là une manière de poursuivre des luttes particulièrement dures".

"Le processus de compensation qui va faire maintenant l'objet de discussions s'annonce difficile parce que, objectivement et modestement, je ne vois pas quelles sont les possibilités de compensation", a relevé Manuel Valls.

Le député de l'Essonne a par ailleurs "regretté" que l'évacuation de la ZAD n'ait pas eu lieu en 2016, alors qu'il était encore Premier ministre. "Il y a eu une consultation avec une forte participation et une victoire du 'oui' qui a été claire sur le département de la Loire-Atlantique. Il aurait fallu évacuer cette ZAD quelques semaines après, à la rentrée 2016, pour donner à l'Etat toute l'autorité. Cela n'a pas été fait, je le regrette", a-t-il expliqué tout en se justifiant : "le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve considérait qu'engager autant de forces au moment où nous avions cette menace terroriste, c'était un risque. Cette décision n'a donc pas été prise."

"Favorable à une amende forfaitaire" pour les consommateurs de cannabis

Dans "Questions politiques", Manuel Valls s'est dit "favorable à une amende forfaitaire délictuelle" pour punir les consommateurs de cannabis, comme le préconise un rapport parlementaire qui sera rendu public mercredi.

Pour l'ancien Premier ministre, "les policiers et les gendarmes sont favorables" à cette mesure qui "reste répressive" et qui "permet surtout de désengorger les tribunaux". Il a toutefois ajouté une condition : il faut que "la procédure pour établir cette contravention soit particulièrement légère"

Manuel Valls tient par ailleurs à ce que "la notion de délit" soit "maintenue" .

Attention à ce que l'interdit, sur ce que représente le cannabis, sa dangerosité, ne soit pas levé. Il faut des politiques de santé massives sur ces questions-là

Manuel Valls

En tant qu'ancien Premier ministre, il se souvient avoir vu "les ravages du cannabis pour les collégiens"

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