Afflux de migrants à Ceuta : la photo d'un bébé sorti des eaux par un sauveteur fait le tour du monde
Le cliché a été posté sur le compte Twitter de la Garde civile. Selon les médias espagnols, le nourrisson âgé de deux mois est en bonne santé désormais.
L'image en dit long sur ce qui se joue à Ceuta. La photo d'un bébé sorti des eaux par un sauveteur, au large de cette enclave espagnole, a fait le tour du monde. Le cliché a été posté mercredi 19 mai sur le compte Twitter de la Garde civile, alors que près de 8 000 migrants en provenance du Maroc sont arrivés depuis lundi à Ceuta, un nombre sans précédent.
Solo podemos decir una cosa:
— Unión de Oficiales Guardia Civil (@UnionOficiales) May 19, 2021
Viva la Guardia Civil !!!
Un submarinista de la Guardia Civil salva a un bebé en Ceuta.https://t.co/I1EsHCtoHk pic.twitter.com/10lDOA1XeD
Comme le signale le Huffington Post, le sauveteur en question a accepté de témoigner auprès du quotidien El Pais (en espagnol). Cet ancien militaire confie qu'il ne savait pas "si le bébé était mort ou vivant" lorsque la photo a été prise. "Il était gelé, froid, il ne faisait pas de geste." Selon les médias espagnols, le nourrisson âgé de deux mois est en bonne santé désormais.
Entraîné pour "faire face à toutes les situations en mer", le sauveteur explique qu'il n'avait jamais été confronté à "une marée humaine" comme celle-ci, avec "des centaines de personnes désespérées".
Une crise diplomatique Maroc-Espagne
Cette vague migratoire inédite a pour toile de fond la crise diplomatique majeure entre Madrid et Rabat, qui ne décolère pas depuis l'arrivée le mois dernier en Espagne, pour y être soigné, du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, ennemi juré du Maroc.
Se mettant à l'eau du côté marocain de la frontière, délimitée par une haute clôture sur une digue, ces migrants continuaient depuis l'aube, mercredi, au compte-gouttes, à rejoindre Ceuta à la nage. Mais sur les 8 000 personnes qui ont accosté sur la plage de Ceuta, 5 600 ont déjà été expulsés vers le Maroc.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.