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Aide aux migrants : l'agriculteur Cédric Herrou condamné à 3 000 euros d'amende avec sursis

Le parquet avait requis huit mois de prison avec sursis à l'encontre de ce Niçois de 37 ans. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'agriculteur Cédric Herrou quitte le tribunal de Nice, le 4 janvier 2017, lors de son procès.  (VALERY HACHE / AFP)

Il comparaissait pour avoir aidé les migrants qui transitent clandestinement dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), près de Vintimille en Italie. L'agriculteur Cédric Herrou a été condamné à 3 000 euros d'amende avec sursis, par le tribunal correctionnel de Nice, vendredi 10 février. 

Le Niçois de 37 ans, contre lequel huit mois de prison avec sursis avaient été requis, a été condamné pour avoir pris en charge des migrants sur le sol italien, mais il a été relaxé des autres faits qui lui étaient reprochés, notamment l'installation d'une cinquantaine de migrants érythréens dans un centre de vacances désaffecté de la SNCF et l'aide au séjour et à la circulation de migrants en situation illégale.

"On continuera à agir car c'est nécessaire"

Le parquet reprochait à Cédric Herrou de ne pas avoir agi à titre humanitaire, mais par militantisme. "La présidente du tribunal a été plutôt à l'écoute et a su prendre conscience de la problématique d'accueil, au moins sur le sol français", a estimé l'agriculteur, à peine sa condamnation prononcée. Il est sorti du tribunal au bras d'une militante d'origine malienne et acclamé par 200 personnes réunies devant le palais de justice.

On continuera à agir et ce n'est pas sous la menace d'un préfet ni les insultes d'un ou deux politiques que nous arrêterons. Nous continuerons car c'est nécessaire de continuer.

Cédric Herrou

aux journalistes

"La victoire, ce sera quand on aura plus a faire tout ça et que je pourrai reprendre ma vie normale et mon activité", a-t-il ajouté. Son avocat, Me Zia Oloumi, a lui salué "un verdict juste malgré la pression médiatique et politique". "Cela démontre que le tribunal a bien compris que [l'action de Cédric Herrou] était uniquement à but humanitaire, même si le droit, en l'état actuel, ne lui permettait pas de faire entrer des personnes sans avoir des éléments assez clairs sur chacune des personnes."

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