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Allemagne : un touriste chinois placé par erreur dans un foyer de réfugiés pendant deux semaines

Cet homme de 31 ans, qui ne parle ni anglais ni allemand, s'est fait voler son portefeuille et son passeport peu après son atterrissage à Stuttgart. Il a ensuite rempli, par erreur, un formulaire de demande d'asile.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Incapable de se faire comprendre, ce voyageur a été conduit dans un centre de premier accueil, à Heidelberg (Allemagne).  (RALPH ORLOWSKI / REUTERS)

"J'avais imaginé l'Europe autrement", a réagi le Chinois de 31 ans. Et on le comprend. Un touriste chinois en voyage à travers l'Europe s'est retrouvé coincé durant près de deux semaines, en juillet, dans un foyer pour réfugiés en Allemagne. La faute à un vol et à un imbroglio bureaucratique, le tout aggravé par des difficultés linguistiques.

Pour des raisons encore confuses, le jeune homme, qui ne parle ni anglais ni allemand, avait été considéré "comme ayant besoin d'aide" juste après l'atterrissage de son vol à Stuttgart, le 4 juillet. Il a alors été conduit dans un centre de premier accueil, à Heidelberg. Le touriste, qui s'était fait voler son portefeuille, selon RFI, dès son arrivée en Allemagne, a alors rempli, "visiblement par erreur", le formulaire de demande d'asile que lui tendaient les autorités locales.

Il ne parlait que le mandarin

Ce papier signé, son destin était alors scellé. Comme le veut la procédure allemande, qui organise une répartition des réfugiés entre les Etats-régions, il a été transféré le 6 juillet dans un centre d'accueil à Dortmund, puis dans un autre situé à proximité, à Dülmen. "Il a déclenché une machinerie à laquelle il ne pouvait plus échapper", a expliqué au journal Dülmener Zeitung (en allemand) le responsable du centre de Dülmen.

Sans perdre son calme, le malchanceux, dont l'identité n'a pas été révélée, s'est plié à toutes les procédures normales : visite médicale, prise d'empreintes digitales... Il a même reçu les aides prévues par la loi pour les demandeurs d'asile.

Les responsables du centre ont cependant rapidement remarqué que l'homme, qui ne parlait que le mandarin, était différent de leurs autres bénéficiaires. Ils ont dissipé le malentendu grâce à une application de traduction sur mobile. "Il disait qu'il voulait voyager en France et en Italie", raconte un des responsables du centre. L'arrêt des procédures a néanmoins pris plus de dix jours et ce n'est que deux semaines après le début de sa mésaventure que le touriste chinois a finalement pu reprendre son voyage.

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