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Asile et immigration : logement, langue, travail, autant d'écueils vers l'intégration, témoigne un couple syrien

Un volet du projet de loi, dont la discussion reprend mardi, concerne l'intégration des réfugiés, qui devrait être favorisée. Un parcours compliqué, ainsi qu'en témoigne un couple de Syriens, arrivés en France en 2014. 

Article rédigé par Julie Pietri - avec la rédaction de France Inter
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'entrée de l'office français chargé des réfugiés (Ofpra) à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), le 22 février 2018.
 (MAXPPP)

Le projet de loi asile et immigration, dont la discussion reprend mardi 17 avril, à l'Assemblée nationale, comprend un volet dédié à l'intégration. Actuellement, l'apprentissage de la langue française et l'autorisation de travailler constituent des écueils, ainsi qu'en témoigne un couple de Syriens, en France depuis quatre ans.

Le chemin ardu vers l'intégration

Ahmad et Khouloud, arrivés en France en 2014, ont obtenu le statut de réfugié il y a trois ans. Aujourd'hui, ils vivent dans un appartement de banlieue parisienne, avec leur bébé d’un mois. Leur loyer s’élève à 900 euros par mois, un montant qu'ils seraient bien incapables de payer sans l'aide d'une association. Le couple raconte ses débuts chaotiques. Khouloud explique que la première année a été pénible. "Quand on est arrivés, on n’a pas trouvé d’hébergement. France terre d’asile nous a donné une chambre dans un hôtel pour SDF", explique la jeune femme, âgée d'une trentaine d'années. On est restés un an. C'était vraiment horrible, c'était très long." Comme ils n'ont pas le droit de travailler, comme beaucoup, ils trouvent des emplois sous-payés, au noir, dans la restauration. Parmi les amendements attendus, à l'Assemblée nationale, figure l'accès plus rapide au marché du travail. Il pourrait se faire six mois après le dépôt de la demande d'asile, contre un délai de neuf mois aujourd'hui.

Le barrage de la langue

L'acquisition de la maîtrise du français constitue une étape importante, elle aussi semée d'embuches. "On a vraiment besoin de quelqu’un de professionnel pour donner le cours et aussi donner le temps, confie Khouloud. La langue française est difficile. En Syrie, on apprend l’arabe et l’anglais." Aujourd'hui, les cours de français, par des professionnels, sont proposés seulement au moment de l'obtention du statut de réfugié. Pour le jeune couple, la procédure a pris 14 mois. "Qu’est-ce que j’ai fait pendant cette période-là ? Je n’ai rien fait", déplore Ahmad. Quatre ans après son arrivée en France, le jeune père de famille peine toujours à trouver une formation dans le domaine qui l'intéresse, le web développement. Quant à Khouloud, elle a repris des études en sciences politiques.

La difficile intégration des réfugiés - un reportage de Julie Pietri (France Inter)

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