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Australie : les conditions de rétention spartiates questionnées

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Australie : les conditions de rétention spartiates questionnées
Australie : les conditions de rétention spartiates questionnées Australie : les conditions de rétention spartiates questionnées (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - B. Mousset, A. Canestraro
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Après que Novak Djokovic eut été enfermé dans un centre de rétention australien, c’est la politique très stricte de l’Australie face au Covid-19 qui est questionnée.

Dans un ancien hôtel situé au cœur de Melbourne, les chambres sont désormais occupées par des migrants. Ils y sont retenus de force, vivent dans des chambres exiguës et sont mal nourris. "Le meilleur moyen de les faire sortir c’est de mettre en lumière les conditions inhumaines vécues par ces innocents. Et il a fallu qu’une star mondiale du tennis soit retenue au même endroit pour parler de leur cas à travers le monde", s’indigne Lidia Thorpe, sénatrice de l’Etat de Victoria.

"Personne ne devrait rester là"

Cet isolement forcé, d’autres l’ont vécu et en gardent des stigmates. "L’enfermement et la quarantaine, quand on a des enfants, c’est très dur. Personne ne devrait rester là. Les prisonniers devraient être libérés", s’émeut Kamaria Sharani, une jeune afghane qui, fuyant le retour des Talibans au pouvoir dans son pays a dû passer du temps en isolement à son arrivée en Australie. Les associations humanitaires ont également dénoncé l’attitude des autorités australiennes : "Ces prisonniers sont traités de manière épouvantable. Je pense que dans ce gouvernement, personne ne se soucie des droits humains", explique Brad Homewood, militant des droits de l’homme. Au cœur du débat politique australien, ces centres de rétention pour migrants continueront de faire parler dans les prochaines semaines.

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