Crise à Lampedusa : l’Union européenne dans l’impasse

Ursula Von der Leyen et Georgia Meloni sont côte à côte sur l’île de Lampedusa (Italie). La visite est le signe d’un nouveau départ dans la politique migratoire européenne. C'est ce qu’espère en tout cas la présidente de la Commission européenne. “Je suis venu pour vous dire que l’immigration est un défi européen”, avance-t-elle. Depuis dix ans, il y a des morts par centaines, des milliers d’arrivées et une Europe impuissante. 

Des arrivées complexes 

D'un côté, il y a les pays en première ligne qui ne parviennent pas à absorber seul la vague migratoire. De l’autre, il y a des états attachés à leur souveraineté. La France est par exemple moins accueillante que l’Allemagne. L'Europe essaye de mettre en place un système de sanctions, mais la Hongrie et la Pologne s’y opposent catégoriquement. “Les pays se sentent dépassés par la situation. On applique toujours les mêmes recettes, c’est à dire une mesure de fermeture des frontières. Cela fait seulement arriver dans des conditions plus dramatiques”, explique François Gemenne, spécialiste des migrations.