Crise migratoire : la Pologne et la Biélorussie interdisent l'accès à leur frontière à l'ONU, qui voulait enquêter
L'équipe du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a pu se rendre en Pologne mais "sans avoir eu l'autorisation d'accéder à la zone frontalière". La Biélorussie, elle, a bloqué l'accès à l'ensemble de son territoire.
C'est non. L'ONU s'est plaint, mardi 21 décembre, que la Pologne et la Biélorussie lui aient refusé l'accès à la zone frontalière entre les deux pays où l'organisation entendait enquêter sur la crise migratoire. Une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Liz Throssell, a expliqué que leur équipe avait pu se rendre en Pologne mais "sans avoir eu l'autorisation d'accéder à la zone frontalière", tandis que la Biélorussie avait bloqué l'accès à l'ensemble de son territoire.
"Nous demandons instamment aux autorités des deux pays d'autoriser l'accès aux zones frontalières aux représentants humanitaires et des droits des droits de l'homme, aux journalistes, aux avocats, ainsi qu'aux représentants de la société civile."
Liz Throssellporte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme appelle également la Biélorussie et la Pologne à "remédier d'urgence" à "la situation désespérée dans laquelle se trouvent les migrants et les réfugiés aux frontières" entre les deux pays.
Les pays occidentaux accusent la Biélorussie d'avoir orchestré l'afflux aux frontières de l'UE de milliers de migrants depuis l'été afin de se venger de sanctions imposées après les élections contestées en 2020. Minsk a rejeté ces accusations et reproché à Varsovie de refouler violemment les migrants ayant réussi à passer la frontière.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.