Emmanuel Macron et Vladimir Poutine d'accord pour une "désescalade" dans la crise migratoire à la frontière entre Pologne et Biélorussie

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Des militaires polonais au poste frontière de Kuznica Bialostocka-Bruzgi, à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, le 15 novembre 2021. (OKSANA MANCHUK / AP / SIPA)

Les dirigeants français et russe se sont entretenus au téléphone pendant une heure quarante-cinq pour évoquer la situation.

Ce qu'il faut savoir

Emmanuel Macron et Vladimir Poutine "se sont mis d'accord sur une "désescalade" de la crise migratoire à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, a annoncé l'Elysée, lundi 15 novembre, à l'issue d'un appel d'une heure quarante-cinq entre les présidents français et russe. "Notre espoir est que ce long entretien pourra dans les jours qui viennent apporter des résultats" sur l'afflux de migrants venus de la Biélorussie à la frontière polonaise, a commenté l'Elysée, indiquant que Vladimir Poutine avait dit qu'il allait "en parler" à son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko.

La Pologne débutera la construction d'un mur en décembre. Le pays va lancer son chantier le mois prochain sur 180 des quelque 420 km de frontière avec la Biélorussie. Cet édifice doit être terminé au premier semestre 2022, a annoncé le ministère de l'Intérieur polonais.

 Une foule de migrants se masse à un poste-frontière. De nombreux migrants sont rassemblés à un poste frontalier fermé entre la Pologne et la Biélorussie, d'après des images publiées par l'armée et les gardes-frontières polonais. Selon le vice-ministre de l'Intérieur polonais, des "milliers de migrants" se trouvent à ce point de passage. "Les forces polonaises sont préparées à tout scénario", a-t-il souligné. 

Minsk promet des efforts pour rapatrier les migrants. La Biélorussie travaille "activement" à faire rentrer chez eux les migrants campant à la frontière avec l'Union européenne, a affirmé le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, tout en soutenant que ces derniers ne souhaitaient pas partir.

L'Otan hausse le ton face à la Russie. Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a mis en garde la Russie contre toute nouvelle "action agressive" à la frontière avec l'Ukraine, où des mouvements de troupes russes "importants et inhabituels" ont été observés ces dernières semaines.