Guerre en Ukraine : 4,5 millions de consommateurs privés d'électricité suite aux frappes russes alerte Volodymyr Zelensky

Article rédigé par Benoît Jourdain, Clément Parrot, Louis Boy
France Télévisions
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Des habitants de Stepnohirsk (Ukraine) réfugiés dans leur cave, le 1er novembre 2022. (METIN AKTAS / ANADOLU AGENCY)

Dans son adresse quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la Russie se livrait à la "terreur énergétique" faute de victoires sur le champ de bataille.

Ce qu'il faut savoir

Des millions de foyers plongés dans le noir. Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, "environ 4,5 millions de consommateurs ont été temporairement déconnectés" du réseau électrique jeudi 3 novembre. Des coupures directement imputées aux frappes de l'armée russes sur des installations énergétiques. L'agglomération de Kiev et dix autres régions à travers le pays sont concernées. Pour le président ukrainien, les soldats russes  "ne peuvent pas vaincre l'Ukraine sur le champ de bataille, c'est pourquoi ils essaient de briser notre peuple" en se livrant à la "terreur énergétique", a-t-il accusé. Ce direct est désormais terminé.

  L'Ukraine condamne des "déplacements de masse forcés". Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a alerté jeudi 3 novembre sur des opérations de déplacement de la population de la région de Kherson, plus particulièrement de Skadovsk et Kakhovka, vers la Crimée ou vers la Russie. "Des déplacements similaires sont aussi menés par la Russie dans les régions de Zaporijjia, Lougansk et Donetsk, ainsi qu'en Crimée", condamne le ministère, qui accuse les troupes russes de "pillages (...) d'établissements industriels, culturels, éducatifs et médicaux, ainsi que de maisons et d'appartements privés".

 Aucune découverte dans l'enquête sur les accusations de "bombe sale". L'Agence internationale de l'énergie atomique a affirmé jeudi 3 novembre n'avoir décelé à ce stade "aucun signe d'activité nucléaire non déclarée" dans trois lieux inspectés à la demande de Kiev. L'Ukraine est accusée par Moscou d'avoir effacé les preuves de préparation d'une "bombe sale" visant la Russie

• La tension monte entre la Russie et le Royaume-Uni. Moscou affirme que Londres a participé à de récentes attaques contre sa flotte en mer Noire, accusations rejetées par les Britanniques. Lors d'une convocation de l'ambassadrice britannique à Moscou, les autorités russes ont signifié que "de telles actions hostiles par le Royaume-Uni risquent de mener à une escalade de la situation qui pourrait avoir des conséquences imprévisibles", a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué, jeudi. 

 Reprise du trafic des exportations de céréales. Sept cargos chargés de céréales ont quitté, jeudi, les ports ukrainiens, a annoncé le ministère turc de la Défense. 
Les bateaux vont emprunter le couloir humanitaire sécurisé en mer Noire qui a déjà permis d'exporter 9,7 millions de tonnes de céréales depuis l'Ukraine malgré le conflit, grâce à l'accord international signé en juillet sous l'égide de la Turquie et de l'ONU. Selon le ministère turc de la Défense cité par l'agence officielle Anadolu, 426 bateaux ont déjà suivi ce trajet sécurisé depuis le 1er août. 

"Il n'y a pas d'imminence nucléaire". C'est ce qu'a déclaré à franceinfo Lova Rinel, chercheuse associée à la Fondation pour la recherche stratégique et spécialiste notamment des questions relatives à la dissuasion nucléaire, à propos d'un article publié en octobre par le New York Times. Les Etats-Unis se disent de "plus en plus préoccupés".