Des antifascistes italiens forcent un barrage de gendarmerie après l'opération des identitaires au col de l'Echelle
Une centaine de militants accompagnés de migrants sont passés en force à la frontière pour se rendre en France.
"Nous allons libérer la frontière." Des militants antifascistes italiens et des migrants ont forcé un barrage de gendarmes français à la frontière entre les deux pays, selon plusieurs médias italiens, dimanche 22 avril, au lendemain d'une opération anti-migrants du groupe Génération identitaire.
Dopo gli incidenti con la Gendarmerie, il corteo di antifascisti e migranti prosegue verso Briançon pic.twitter.com/RVEdUDuvjO
— Local Team (@localteamtv) 22 avril 2018
Avertis du rassemblement antifasciste, les forces de l'ordre formaient un barrage à la frontière. Environ 160 personnes, dont 20 à 30 migrants, ont ensuite forcé le cordon des forces de l'ordre pour se diriger vers Briançon, précise un gendarme des Hautes-Alpes à franceinfo. "A partir du moment où vous n'êtes pas assez nombreux pour les contenir, vous laissez passer." Des gendarmes ont été bousculés mais il n'y a pas eu de blessé.
Les forces de l'ordre françaises ont ensuite bloqué la circulation sur la RN94 menant à Briançon, mais les manifestants ont poursuivi leur route à pied, selon Corriere della sera (en italien). Contactées par franceinfo, la préfecture des Hautes-Alpes n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.
"Nos vallées nous appartiennent et nous ne pouvons pas laisser les fascistes libres, quelques jours seulement avant le 25 avril [anniversaire de la libération de l'Italie], écrivait le centre social Askatasuna sur Facebook samedi. Les partisans qui ont tout donné, y compris leur vie, doivent se retourner dans leurs tombes." Entre 80 et 100 membres du mouvement Génération identitaire avait mené une opération sur le col de l'Echelle, afin de bloquer l'arrivée d'éventuels migrants depuis l'Italie.
"Leur action a consisté en une opération de communication uniquement, souligne la préfecture des Hautes-Alpes, en matérialisant la frontière entre la France et l'Italie par la pose d'un filet plastique et le déploiement d'une banderole." Ces membres ont quitté le col et le matériel a été enlevé, avant de repartir sous la surveillance de la gendarmerie.
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