Des militants perturbent le meeting du PS consacré aux réfugiés

Quelques centaines de personnes ont participé à Paris, en présence de plusieurs personnalités politiques, à un meeting du PS en faveur de l'accueil des réfugiés, mardi 8 septembre. La soirée a été perturbée par les membres d'un collectif d'aide aux migrants.

Un meeting perturbé à deux reprises

Au début du meeting, la présidente du Mouvement des Jeunes Socialistes, Laura Slimani, venait de prendre la parole, quand des membres du collectif "La Chapelle-Austerlitz" ont scandé "Honte au PS". Une vingtaine de personnes ont alors été fermement évacuées par le service d'ordre du PS.

"Le PS ose se prévaloir d'un accueil digne des réfugiés, s'est ensuite indignée Valérie Osouf, membre active du collectif, face à la presse, dont un journaliste du Monde. Cela fait trois mois que nous faisons le boulot de l'Etat à sa place", a-t-elle ajouté, alors qu'elle s'occupe de plusieurs centaines de migrants dans un collège désaffecté du 19e arrondissement de Paris.

Les militants qui perturbent le meeting reprochent à Hidalgo de graves manquements dans l'accueil des mineurs isolés. #réfugiés

— Nicolas Chapuis (@nicolaschapuis) 8 Septembre 2015

Quelques instants plus tard, une femme a également été évacuée des tribunes, lors de l'intervention d'Anne Hidalgo, ont constaté des journalistes, dont celui du Monde. La manifestante interpellait le maire de Paris, lui demandant "pourquoi les enfants ne sont pas hébergés ? Pourquoi les familles restent dans la rue ?"

Cambadélis refuse "une compétition" sur le nombre de migrants accueillis

Outre la maire du Paris, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, l'ancien Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ainsi que le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, étaient également présents.

Ce soir nous réaffirmons nos valeurs de solidarité et d'accueil des #réfugiés, notre mobilisation est totale. #PS pic.twitter.com/23AbY1Y0Sd

— Claude Bartolone (@claudebartolone) 8 Septembre 2015

Alors que des journalistes lui faisaient remarquer la différence entre les 24 000 réfugiés que la France s'est engagée à recevoir dans les deux prochaines années et les 800 000 demandes d'asile que l'Allemagne s'attend à recevoir cette année, le Premier secrétaire du PS a répondu: "24 000, c'est la part que (Bruxelles) avait proposé à la France. Ce n'est pas peu. C'est la part allouée. Après, il y en aura d'autres. Nous ne sommes pas dans une compétition".