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L'explosion du nombre de migrants à Calais en un graphique

En trois semaines, le nombre de migrants en Calaisis a presque doublé. Une constatation qui fait suite à plus d'un an d'augentation, selon la préfecture.

Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vue aérienne, prise le 8 octobre 2015, du camp de migrants de Calais, qui abrite 6 000 personnes.  (DENIS CHARLET / AFP)

Calais à nouveau dans l'urgence. Au lendemain de l'appel de 800 articles et intellectuels pour "sortir la jungle de Calais de l'indignité", le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, se rend à Calais mercredi 21 octobre pour s'exprimer sur la situation critique dans la ville.

Si les appels à l'action se font pressants, c'est que la situation s'est à nouveau brutalement dégradée. “Au printemps 2014, on comptait plusieurs centaines de migrants. Ca oscillait entre 200 et 500 personnes”, explique la préfecture du Pas-de-Calais, contactée par francetv info. Plus d’un an plus tard, le Calaisis, à savoir Calais, Marck, lieu du campement, et Coquelles, ville où se trouve l'entrée du tunnel sous la Manche, héberge 6 000 migrants.

Pour donner ces chiffres, la préfecture utilise principalement la fréquentation aux repas organisés chaque jour par l'association "La Vie active", l’opérateur choisi par l’Etat pour gérer l’accueil de jour. Le nombre de repas distribués représente une source sûre pour obtenir "des chiffres fiables", selon les services de l'Etat. Obstacle pourtant, certains jours d'embouteillages, propices aux passages des migrants vers le Royaume-Uni, la fréquentation aux repas baisse soudainement. La police dispose donc d’un autre moyen, moins régulier : les photographies aériennes.

Un rebond des demandes d'asiles

L'augmentation récente est liée aux mesures de sécurité prises dernièrement, selon la Préfecture. "Calais a renforcé les aménagements de sécurisation, à la fois au niveau du tunnel, du port et de la gare de Calais-Frethun, et la présence humaine", explique le service. A Calais, on passe donc de moins en moins.

La baisse visible du nombre de migrants entre décembre 2014 et mars 2015 est, elle, la conséquence d’une politique de demande d’asile renforcée. "Le gouvernement a engagé une vraie dynamique d’asile. Depuis le 15 octobre 2014, on a augmenté le nombre de demandes reçues. Les migrants ont été bien plus informés et accompagnés, avec l’aide de traducteurs", détaille la préfecture. Résultat, de nombreux migrants ont obtenu des hébergements d’urgence, et ont quitté Calais et parfois le département.

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