Le Canada s'engage à accueillir 10 000 réfugiés syriens
Le gouvernement s'engage à respecter ce quota d'ici un an. Il faisait face aux critiques des partis d'opposition, qui se montrent plus volontaristes en termes de politique d'accueil des réfugiés.
L'Union européenne n'est pas la seule à modifier sa politique d'accueil. Le gouvernement du Canada s'engage, s'il reste au pouvoir après les élections d'octobre, à accueillir 10 000 réfugiés syriens d'ici un an grâce à une simplification des procédures administratives, selon le ministre de l'Immigration, Chris Alexander, samedi 19 septembre. Ces 10 000 réfugiés syriens, dans le cadre du quota déterminé par l'ONU, devraient entrer au Canada "d'ici septembre 2016, soit 15 mois plus tôt que prévu", a indiqué le gouvernement conservateur sortant.
"Nous ferons tout cela en réduisant la paperasse, et en s'assurant que la sécurité des Canadiens" soit garantie, a déclaré Chris Alexander lors d'un point de presse en marge de sa campagne pour les législatives du 19 octobre. Des instructions vont être données en ce sens aux personnels chargés de la délivrance des visas de mener leurs entretiens.
Changement de statut pour les réfugiés syriens
Cette décision intervient deux semaines après la publication de la photo du petit Aylan, enfant syrien mort sur une plage turque, dont le destin a ému le monde entier. L'oncle d'Aylan, dont la sœur vit à Vancouver, s'était vu refuser l'asile au Canada.
Faut-il y voir un lien ? Le Canada considère désormais que "les personnes qui fuient le conflit ont qualité de réfugiés". Le gouvernement promet qu'une décision sur "toutes les demandes de Syriens" déjà reçues sera prise d'ici la fin de cette année afin de permettre leur arrivée ensuite jusqu'en septembre 2016. "En qualifiant ces personnes différemment, nous élargissons nettement le nombre de candidats potentiels" à l'immigration au Canada, a indiqué Chris Alexander, en assurant que des personnels consulaires étaient déjà sur le terrain pour traiter les dossiers.
Les conservateurs au pouvoir ont été critiqués ces dernières semaines face à leur absence de réponse rapide à la crise des migrants en Méditerranée, quand les partis d'opposition ont promis, en cas de victoire le 19 octobre, d'ouvrir plus généreusement les frontières. Pour le Parti libéral (centre), Justin Trudeau s'est engagé sur l'accueil de 25 000 réfugiés syriens immédiatement. Pour sa part, Thomas Mulcair, le chef du Nouveau parti démocratique (gauche), a placé l'objectif à 46 000 réfugiés sur quatre ans, dont 10 000 d'ici la fin de cette année.
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