L’indignation des manifestants face aux ventes aux enchères de migrants en Libye
Lors du rassemblement organisé samedi à Paris contre l’esclavage en Libye, dénoncé par un documentaire de CNN, une jeune femme fait part de son indignation.
La chaîne américaine CNN a publié, le 14 novembre dernier, une vidéo montrant des ventes aux enchères de migrants dans une maison près de Tripoli, en Libye. D’après les images, les enchères peuvent monter jusqu’à 700 euros pour deux migrants. Partagé sur les réseaux sociaux, le reportage a provoqué de vives réactions.
Samedi dernier, ils étaient un millier de personnes, selon la préfecture de police de Paris, à manifester pour dénoncer cette situation. Les manifestants ont répondu à l’appel de plusieurs associations, notamment celui d’un Collectif Contre l'Esclavage et les Camps de Concentration en Libye (CECCL), créé en réaction à la diffusion du documentaire.
« Comment d’autres êtres humains peuvent vendre leur semblable ? »
Parmi ce millier de manifestants, il y avait une jeune femme, scandalisée, venue pour la première fois manifester : « Cette situation m’a tellement dévastée à l’intérieur de moi que je me suis dit qu’il était impossible que je reste chez moi. »
Révoltée, elle ne comprend pas : « Comment on peut aujourd’hui en 2017, à l’heure de l’IPhone 10, on se retrouve à vendre des êtres humains […] Comment d’autres êtres humains peuvent vendre leur semblable ? La vie a-t-elle un prix pour ces gens-là ? Au moment où l’on est en train de parler, là maintenant, combien sont torturés ? Combien sont tués ? »
La jeune manifestante s’indigne et espère une réaction de la communauté internationale : « C’est un crime. Et j’espère que ce crime sera jugé à la hauteur de ce qu’il est réellement et que l’Union africaine se lèvera non seulement mais que l’Union européenne ne restera pas silencieuse face à ce qu’il se passe actuellement en Libye. »
L’ouverture d’une enquête
À la suite de la diffusion du reportage, plusieurs dirigeants de pays africains ont demandé à l’Union africaine et à l’ONU de réagir et d’ouvrir une enquête sur cette situation. Dimanche, le vice-premier ministre du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a annoncé l’ouverture d’une enquête sur ces cas d’esclavage. Le président du Niger a lui demandé que ce sujet soit mis à l’ordre du jour du sommet Union Africaine-Union Européen qui se tiendra fin novembre à Abidjan.
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